Mise à mal par la pandémie, l’industrie touristique qui est à se relever montre des signes encourageants pour l’année à venir.
«2022 s’annonce une bonne année, indique la présidente-directrice générale de Tourisme Laval, Geneviève Roy. Et ça pourrait même être une très bonne année. On est très optimistes».
Déjà, la reprise tant espérée s’est fait sentir cet été auprès des entreprises régionales à vocation touristique. «On est à 80 % de ce qu’on a vendu en 2019», mentionne-t-elle en parlant des activités tarifées offertes par une douzaine de ses partenaires. Il s’agit de SkyVenture, Putting Edge, Immersia, Aerosim, Musée Armand Frappier, C.I.EAU, Cosmodôme, Maeva Surf, Clip’ n Climb, iSaute et du Parc de la Rivière-Mille-Îles (PRMI).
Faut-il rappeler qu’à la même période l’an dernier, l’achalandage aux guichets avait chuté en moyenne à près de 10 % en raison de la crise sanitaire, à l’exception bien sûr du PRMI dont les activités en rivière étaient en forte demande auprès de tous ceux qui cherchaient à fuir la Ville au sortir du confinement.
Occupation hôtelière
Pour leur part, les établissements hôteliers de la région ont enregistré un taux d’occupation moyen de 44 % entre le <+>1er<+> juin et le 31 août.
«Notre taux d’occupation oscille généralement autour de 80 %. On n’en est pas là, mais c’est un signe encourageant», reconnaît Mme Roy, alors que l’ensemble des chambres étaient occupées à 26 % lors de la saison estivale 2020.
Près du tiers (31 %) de la clientèle, qui provenait essentiellement du Québec, était constituée de gens d’affaires. Autre signe avant-coureur de la relance en cours, considérant que le tourisme d’affaires a mis plus de temps à rebondir que le tourisme d’agrément.
Congrès et événements
Les réservations vont bon train pour les salles de congrès et les événements pour 2022.
«Cet été, on a déposé 20 nouveaux dossiers de candidature pour autant de congrès et événements sportifs et on en a obtenu 10», informe la PDG de Tourisme Laval.
À ce moment-ci, le nombre de réservations confirmées est comparable à celui qui prévalait en septembre 2018 en prévision de 2019. Cette année-là, la région avait accueilli 212 congrès et événements, lesquels avaient contribué aux quelques 300 000 nuitées enregistrées dans les établissements hôteliers lavallois et à des retombées économiques alors évaluées à 116 M$.
«Même que certains établissements sont un peu en avance [par rapport à septembre 2018]» de renchérirGeneviève Roy en évoquant le report d’événements initialement prévus en 2020 et 2021.
Reste que la situation demeure fragile et préoccupante, poursuit celle qui ne prend rien pour acquis.
«Les réservations [des salles] tiennent compte des mesures sanitaires et de distanciation en vigueur, mais qu’elles seront-elles en 2022? Le défi sera d’atteindre le nombre de délégués sur place.»
Positionnement
À Laval, en termes de retombées, le tourisme d’agrément est aussi important que le tourisme d’affaires.
«On a recentré notre positionnement sur les marchés de proximité», explique Mme Roy, pandémie oblige. Désormais, les actions déployées vise principalement à attirer «les familles et jeunes adultes» de la Communauté métropolitaine de Montréal, mais aussi des régions de Québec, de l’Outaouais et de la Mauricie.
Cela dit, au début de l’année 2022, Tourisme Laval prendra part avec l’Alliance de l’industrie touristique du Québec à un salon en Ontario afin d’y faire la promotion de la région en tant que destination familiale.