C’est sans doute le souhait du voisinage comme celui de l’administration municipale qui s’apprête à intenter des procédures contre le propriétaire de cet immeuble qui a longtemps été l’orgueil de Laval, a-t-on appris.
Insécurité
Cet ancien lieu mythique qui accueillait annuellement des centaines de milliers de visiteurs est depuis quelques années le théâtre de nombreux événements reliés à du vandalisme, des entrées par effraction, des incendies, de l’infiltration d’eau et à des bagarres et altercations.
Les interventions des services de police, sécurité-incendie, environnement et travaux publics sont monnaie courante. On parle de dizaines et de dizaines de cas recensés dont le Courrier Laval n’a pu avoir accès en raison de l’article 32 de la Loi sur l’accès à l’information en vertu duquel «un organisme public peut refuser de communiquer une analyse lorsque sa divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire».
«Cela va faire partie des éléments de la preuve déposée», explique la porte-parole de la Ville, Nadine Lussier. Le dépôt de la poursuite est imminent, ajoute-t-elle sans toutefois pouvoir préciser la nature de celle-ci.
La Municipalité a-t-elle un levier pour forcer un propriétaire à démolir un bâtiment désaffecté pour des motifs de sécurité publique?
«Oui, on a des recours, répond le directeur du Service des affaires juridiques à Laval, Me Simon Tremblay. La Loi nous donne des pouvoirs, mais faut passer devant les tribunaux.»
Au moment de cet entretien, tenu au début du mois de février, Me Tremblay affirmait que la Récréathèque est au cœur des préoccupations des autorités municipales. D’autant que les travaux de sécurisation effectués au bâtiment à la suite du passage de vandales sont continuellement à refaire.
«On étudie pour voir ce qui est dans l’intérêt de la Ville de faire et surtout dans le respect de la sécurité des citoyens. C’est notre préoccupation première», précise le chef du Contentieux.
Ligne orange
Cet ex-centre d’amusement qui a fait courir les foules durant cinq décennies n’est plus aujourd’hui qu’une cicatrice urbaine qui défigure l’artère commerciale de Chomedey.
Le mégaprojet immobilier de 3 tours à condos et 400 unités auquel la Récréathèque devait faire place n’a jamais levé de terre.
Depuis, cet immense bâtiment abandonné sur un terrain de 130 000 pieds carrés à l’angle des boulevards Curé-Labelle et Notre-Dame n’a cessé de se dégrader.
À l’époque, la décision d’affaires de changer la vocation du site s’inscrivait dans la foulée de la Politique de l’urbanisme durable dévoilée un an plus tôt par le maire Vaillancourt, alors toujours bien en selle. Cette densification urbaine s’articulait essentiellement autour de nouvelles stations de métro que le maire souhaitait voir s’implanter à Laval, dont une au coin Curé-Labelle et Notre-Dame.
L’idée a été récupérée par l’administration Demers qui, en 2015, entreprenait la grande revitalisation d’un des quartiers les plus défavorisés de l’île Jésus. Celui de Val-Martin, bordant à l’est la Récréathèque. La Ville, qui y investira 30 M$ d’ici l’été 2019, laissait entrevoir sur un horizon de 10 ans des investissements de l’ordre de 400 M$ dans la diversification de l’offre de logements.
Au cours de la dernière campagne électorale, le maire Marc Demers et le no 2 de son administration, David De Cotis, avaient d’ailleurs choisi de lancer leurs premiers engagements en matière d’économie et de transport en face de la Récréathèque, réitérant du coup leur foi en le parachèvement de la ligne orange jusqu’à la station Côte-Vertu.
Valeur foncière en forte hausse
Signe de sa localisation hautement stratégique, l’immeuble du 900, Curé-Labelle a vu sa valeur foncière bondir de 26 % au dernier rôle triennal d’évaluation, passant à 3 247 000 $, dont 2,9 M$ pour le terrain.
«À l’heure actuelle, il n’y a pas de projet à l’étude […] de promoteurs externes bien entendu», prend la peine de préciser Mme Lussier.
Au cabinet du maire, on se refuse catégoriquement à tout commentaire quant aux projets que l’administration Demers aurait dans les cartons.
«On a rien à vous dire là-dessus», déclare le porte-parole Robert-Charles Longpré.
Pas moyen non plus de savoir si des pourparlers ont cours avec le propriétaire de l’immeuble.
Ce que l’on sait toutefois, c’est que le zonage actuellement en vigueur autorise l’usage mixte résidentiel-commercial pour tout projet d’une hauteur minimale de 5 étages et d’au moins 50 logements avec des commerces au rez-de-chaussée.
En vain, le Courrier Laval a tenté à maintes reprises ces dernières semaines de rejoindre Farzaneh Sarshoghi, présidente et actionnaire majoritaire des Entreprises Stuppa inc., propriétaire du 900, boul. Curé-Labelle.
C’est sans doute le souhait du voisinage comme celui de l’administration municipale qui s’apprête à intenter des procédures contre le propriétaire de cet immeuble qui a longtemps été l’orgueil de Laval, a-t-on appris.
Insécurité
Cet ancien lieu mythique qui accueillait annuellement des centaines de milliers de visiteurs est depuis quelques années le théâtre de nombreux événements reliés à du vandalisme, des entrées par effraction, des incendies, de l’infiltration d’eau et à des bagarres et altercations.
Les interventions des services de police, sécurité-incendie, environnement et travaux publics sont monnaie courante. On parle de dizaines et de dizaines de cas recensés dont le Courrier Laval n’a pu avoir accès en raison de l’article 32 de la Loi sur l’accès à l’information en vertu duquel «un organisme public peut refuser de communiquer une analyse lorsque sa divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire».
«Cela va faire partie des éléments de la preuve déposée», explique la porte-parole de la Ville, Nadine Lussier. Le dépôt de la poursuite est imminent, ajoute-t-elle sans toutefois pouvoir préciser la nature de celle-ci.
La Municipalité a-t-elle un levier pour forcer un propriétaire à démolir un bâtiment désaffecté pour des motifs de sécurité publique?
«Oui, on a des recours, répond le directeur du Service des affaires juridiques à Laval, Me Simon Tremblay. La Loi nous donne des pouvoirs, mais faut passer devant les tribunaux.»
Au moment de cet entretien, tenu au début du mois de février, Me Tremblay affirmait que la Récréathèque est au cœur des préoccupations des autorités municipales. D’autant que les travaux de sécurisation effectués au bâtiment à la suite du passage de vandales sont continuellement à refaire.
«On étudie pour voir ce qui est dans l’intérêt de la Ville de faire et surtout dans le respect de la sécurité des citoyens. C’est notre préoccupation première», précise le chef du Contentieux.
Ligne orange
Cet ex-centre d’amusement qui a fait courir les foules durant cinq décennies n’est plus aujourd’hui qu’une cicatrice urbaine qui défigure l’artère commerciale de Chomedey.
Le mégaprojet immobilier de 3 tours à condos et 400 unités auquel la Récréathèque devait faire place n’a jamais levé de terre.
Depuis, cet immense bâtiment abandonné sur un terrain de 130 000 pieds carrés à l’angle des boulevards Curé-Labelle et Notre-Dame n’a cessé de se dégrader.
À l’époque, la décision d’affaires de changer la vocation du site s’inscrivait dans la foulée de la Politique de l’urbanisme durable dévoilée un an plus tôt par le maire Vaillancourt, alors toujours bien en selle. Cette densification urbaine s’articulait essentiellement autour de nouvelles stations de métro que le maire souhaitait voir s’implanter à Laval, dont une au coin Curé-Labelle et Notre-Dame.
L’idée a été récupérée par l’administration Demers qui, en 2015, entreprenait la grande revitalisation d’un des quartiers les plus défavorisés de l’île Jésus. Celui de Val-Martin, bordant à l’est la Récréathèque. La Ville, qui y investira 30 M$ d’ici l’été 2019, laissait entrevoir sur un horizon de 10 ans des investissements de l’ordre de 400 M$ dans la diversification de l’offre de logements.
Au cours de la dernière campagne électorale, le maire Marc Demers et le no 2 de son administration, David De Cotis, avaient d’ailleurs choisi de lancer leurs premiers engagements en matière d’économie et de transport en face de la Récréathèque, réitérant du coup leur foi en le parachèvement de la ligne orange jusqu’à la station Côte-Vertu.
Valeur foncière en forte hausse
Signe de sa localisation hautement stratégique, l’immeuble du 900, Curé-Labelle a vu sa valeur foncière bondir de 26 % au dernier rôle triennal d’évaluation, passant à 3 247 000 $, dont 2,9 M$ pour le terrain.
«À l’heure actuelle, il n’y a pas de projet à l’étude […] de promoteurs externes bien entendu», prend la peine de préciser Mme Lussier.
Au cabinet du maire, on se refuse catégoriquement à tout commentaire quant aux projets que l’administration Demers aurait dans les cartons.
«On a rien à vous dire là-dessus», déclare le porte-parole Robert-Charles Longpré.
Pas moyen non plus de savoir si des pourparlers ont cours avec le propriétaire de l’immeuble.
Ce que l’on sait toutefois, c’est que le zonage actuellement en vigueur autorise l’usage mixte résidentiel-commercial pour tout projet d’une hauteur minimale de 5 étages et d’au moins 50 logements avec des commerces au rez-de-chaussée.
En vain, le Courrier Laval a tenté à maintes reprises ces dernières semaines de rejoindre Farzaneh Sarshoghi, présidente et actionnaire majoritaire des Entreprises Stuppa inc., propriétaire du 900, boul. Curé-Labelle.