En date du jeudi 9 septembre, 784 cas actifs avaient été détectés sur le territoire lavallois. Cela représente un taux d’infection de 177 cas actifs par 100 000 habitants, soit le pire de l’ensemble du Québec.
Laval est suivie par les régions de Lanaudière et Montréal à ce chapitre. Celles-ci sont toutefois bien loin derrière, comptant respectivement 100 et 99 cas actifs par 100 000 habitants.
«Oui, le virus circule davantage partout au Québec, mais, pour des raisons qui ne sont pas claires, ç’a commencé un peu en avance chez nous, explique le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur de la santé publique de Laval. À mon avis, Laval agit comme une sentinelle pour le Québec dans cette quatrième vague.»
Au total, ce sont 34 423 Lavallois qui ont contracté le virus depuis le début de la pandémie. Parmi ceux-ci, 926 sont malheureusement décédés, tandis que 32 713 sont maintenant rétablis.
Toujours en date du 9 septembre, on comptait 24 personnes lavalloises hospitalisées, dont 15 ayant été admises aux soins intensifs.
Le Dr Trépanier estime que le point de saturation des capacités hospitalières lavalloises pourrait être atteint plus rapidement que dans le reste de la province si ce nombre augmentait et que le pourcentage de citoyens admis aux soins intensifs continuait de représenter plus de 50 % des hospitalisations liées à la COVID-19.
Quartiers
Le secteur de Chomedey a été le plus touché depuis le début de la pandémie et c’est toujours le cas. Plus de 28 % des cas actifs lavallois proviennent de ce quartier et il présente la couverture vaccinale (76,3 %) la plus basse de l’île Jésus.
«Comme Montréal, nous ne sommes pas une région uniforme, poursuit le Dr Trépanier. Il y a des secteurs qui affichent plus de transmission. Ce sont souvent ceux qui ont des couvertures vaccinales plus basses. Ça fait en sorte qu’on a potentiellement plus de cas sévères dans ces secteurs, puis plus d’hospitalisations.»
À l’inverse, les secteurs 5 (Fabreville-Est et Sainte-Rose) et 6 (Vimont et Auteuil) sont les territoires qui présentent le moins de cas actifs, le plus bas taux d’infection et la meilleure couverture vaccinale de la région.
Non vaccinés
Malgré des couvertures vaccinales qui varient entre les secteurs lavallois, le directeur de la santé publique de Laval se dit satisfait des efforts déployés jusqu’ici.
«En date d’aujourd’hui [9 septembre], nous en sommes à plus de 87 % des personnes admissibles qui ont reçu une première dose et près de 81 % d’entre elles sont adéquatement vaccinées, note-t-il. À chaque semaine, nous allons chercher 1% en première dose. Il y a encore beaucoup de demande. Ce n’est pas comme ça dans toutes les régions.»
Il ne fait d’ailleurs aucun doute pour lui que la quatrième vague est celle des personnes non vaccinées. Le milieu scolaire est donc au cœur des préoccupations de l’organisation de santé.
«La moitié des personnes non vaccinées ont moins de 12 ans, donc une attention particulière doit être pointée vers les CPE, garderies et écoles primaires. Une dizaine de jours après la rentrée, des éclosions commencent à être détectées. Elles sont contrôlées et modestes pour l’instant, mais on doit les surveiller.»
Les cliniques de vaccination mobiles dans les écoles et les tests de dépistage salivaires font partie des initiatives mises en place.
Notons que le Dr Trépanier espère être en mesure d’atteindre une couverture vaccinale se rapprochant des 90 % d’ici la fin octobre, ce qui permettrait de concentrer les efforts vers les plus jeunes pour lesquels le réseau de la santé est toujours dans l’attente de l’homologation des vaccins contre la COVID-19.