Une trousse d’animation, laquelle comprend les capsules vidéo, des affiches, 7 ateliers et un guide de référence, sera mise à la disposition des enseignants, des intervenants et toute autre personne qui œuvrent auprès des jeunes dans 14 écoles secondaires, dès le mois d’octobre.
«Nous devons présenter le tout aux directions des écoles et aux équipes de psychoéducateurs avant le mois de juin, afin de former de petits comités-écoles pour les mobiliser», a fait savoir la directrice générale de Diapason-Jeunesse, Chantal Lachaine.
L’objectif était surtout de sensibiliser les gens comme observateurs de la situation d’intimidation. «Nous aurions pu insister sur les agresseurs ou les victimes, précise Mme Lachaine. Nous voulions avoir le plus grand impact possible, car ils sont nombreux à assister quotidiennement à ces gestes. Les jeunes m’ont émue.»
Plan de lutte
La directrice générale est convaincue qu’ils doivent intervenir. «Agissons, contre l’intimidation! est une campagne qui vise à rejoindre toutes les personnes qui sont témoins (jeunes et adultes), de paroles ou de gestes qui peuvent marquer la vie d’un jeune, pour les insister à agir», poursuit-elle.
Ce projet de lutte à l’intimidation s’inscrit dans son plan d’actions ciblées sur des problématiques pouvant avoir un impact sur la persévérance scolaire.
Selon une étude de la Croix-Rouge, il y a des témoins dans 80 % des cas d’intimidation. Lorsqu’ils interviennent dans les 10 secondes, 57 % des cas d’intimidation cessent immédiatement.
Hommage
Diapason-Jeunesse leur a rendu hommage en présentant la « Grande première », qui a pour but de reconnaître la contribution exceptionnelle des jeunes ayant participé à la production de quatre capsules vidéo, à partir de leur vécu personnel.
La ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation, Francine Charbonneau, la présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, et le responsable du Forum jeunesse de Laval, Yannick-Carl Demers, pour ne nommer que ceux-là, faisaient partie des 200 invités présents à la soirée.
«Tous ces gens ont été touchés par ces capsules. On peut ressentir l’humiliation, la peur et l’isolement de ces jeunes qui subissent l’intimidation. On a tendance à banaliser certaines paroles, certains gestes», admet la directrice générale.
Une centaine de personnes, dont Mme Charbonneau, ont signé une déclaration d’engagement à intervenir s’ils sont témoins d’actes ou de paroles d’intimidation.