Composés de béton avec poudre de verre recyclé provenant majoritairement de bouteilles de vin, ces trottoirs permettront d’évaluer dans de vraies conditions d’exposition le comportement et les différentes propriétés du béton dont on a remplacé 20 % du ciment par du verre mixte.
Outre la revalorisation d’une matière résiduelle, cette innovation technologique québécoise assurerait une meilleure résistance structurale en compression, une plus grande imperméabilité et une durée de vie accrue au béton.
Réutilisation des déchets
La substitution d’une portion de poudre de ciment par la poudre de verre contribue à réduire la production de gaz à effet de serre d’environ une tonne pour chaque 30 mètres de nouveaux trottoirs coulés, dit-on.
Autre avantage environnemental indéniable, ce béton a l’avantage d’être un peu plus pâle, reflétant ainsi davantage la lumière et la chaleur pour mieux lutter contre les îlots de chaleur.
Ce procédé réduirait d’autant notre empreinte écologique, considérant la fermeture de la dernière usine de récupération de verre au Québec.
Bien que les résultats de projets de recherche et de développement, entamés il y a une dizaine d’années, soient assez prometteurs, il reste encore de grands défis à relever avant que la poudre de verre puisse être systématiquement intégrée dans le béton de nos infrastructures, reconnaissent les experts.
«Je suis très heureux que Laval puisse devenir un laboratoire pour de nouvelles options écologiques. Nous le faisons cette fois pour le béton et nous le ferons à nouveau pour d’autres technologies vertes quand l’occasion de présentera», a fait valoir le maire Marc Demers.