L’ingénieur de la firme Bouthillette Parizeau, Yvan Côté, a remporté le prix mentor de l’année à l’occasion de la 19e édition des Grands Prix du génie-conseil québécois.
Grâce à trois de ses mentorés qui l’ont proposé, Yvan Côté est récipiendaire de ce prix. Après avoir œuvré 37 ans dans le milieu, il se dit très honoré par cette récompense. Celle-ci représente une reconnaissance de sa carrière par ses pairs.
En plus d’être un mentor, il se charge des tâches de directeur mécanique du bureau de Laval et de tous les projets nordiques canadiens de la firme.
Donner au suivant
Empathique et rassembleur, ce sont les deux qualités nécessaires pour être un bon mentor selon l’ingénieur. Celui qui habite Duvernay accorde beaucoup d’importance à la relève et cela se constate dans ses actions: il fait sa tournée au bureau afin de souhaiter une belle journée aux employés pour créer un sentiment d’appartenance et sa porte est toujours ouverte pour répondre aux interrogations de tous.
«L’objectif est qu’ils deviennent meilleurs que nous, les mentors. Donc, on se doit de leur donner le plus d’outils possibles et, pour ça, il faut une culture de porte ouverte au bureau, de toujours être prêt à répondre à leur questionnement en priorité au travail», souligne-t-il.
Après avoir constaté qu’un mentor pouvait se retrouver avec cinq à sept finissants, l’ingénieur et son équipe ont déployé un système qui permet de lier un finissant à un parrain.
Ledit parrain est en proximité physique, par le fait que les bureaux sont près l’un de l’autre, et en proximité par le travail quotidien. Seulement deux à quatre ans séparent le parrain du mentoré, ce qui permet d’être très près des besoins du finissant.
De plus, une personne travaillant dans les ressources humaines est formée pour répondre aux questions qu’un finissant pourrait avoir. Donc, un nouvel employé a accès à deux ressources «ainsi qu’à des gens à l’externe, pour un meilleur accompagnement», précise Yvan Côté.
Expériences
À 56 ans, l’ingénieur a travaillé sur une multitude de projets. Par exemple, lui et son équipe ont collaboré avec une entreprise du Nunavut pour construire des logements résidentiels de style multiplex, mais il a aussi participé à la construction de projets de grande envergure tels que l’ambassade américaine à Ottawa, le Centre Bell et le Casino du Lac-Leamy, qui sont pour lui des projets coup de cœur.
C’est par son leadership naturel et son côté très humain qu’il apporte depuis 15 ans un soutien aux communautés habitant au nord de la province et même au nord du pays. Lors de son premier contact avec le Nord, les communautés avaient une perception négative des entreprises provenant du sud de la province puisque ces dernières ne faisaient aucun suivi.
Le Lavallois s’est alors donné le défi de s’occuper des communautés pour leur montrer « qu’elles travaillaient avec une bonne équipe et qu’ils pouvaient avancer tous ensemble», dit-il.
Yvan Côté a collaboré à la construction de l’école d’Aupaluk et le centre de désintoxication Isuarsivik à Kuujjuaq, dont ce dernier projet est en cours.
En plus de développer des partenariats avec ces communautés, il initie les jeunes finissants de son domaine à vivre les mêmes aventures que lui.
Sa dévotion pour le bien-être des communautés autochtones se fait ressentir par les gens qui le côtoient.