En date du 26 février, 220 conduites avaient été dégelées, mais 132 nouvelles demandes ont été acheminées à la Ville, qui a dépêché des équipes sur le terrain afin de résoudre le problème.
«On parle de résidences situées un peu partout sur le territoire, mais le secteur le plus touché est Saint-François, explique Valérie Sauvé, porte-parole. On redouble d’effort, mais comme le sol est gelé huit pieds en profondeur et que la ville est bâtie sur du roc, qui est un conducteur de froid, ça rend le travail plus complexe.»
Le froid intense qui perdure exceptionnellement depuis plusieurs semaines est à l’origine de cette situation et les températures plus basses que l’on a connues le week-end du 21 et 22 février n’ont malheureusement pas aidé, puisque le répit a été de trop courte durée.
Arénas et centres
La Ville procure de l’eau potable aux résidents touchés et des endroits sont également mis à leur disposition de 8h à 22h s’ils veulent prendre leur douche. Il s’agit des arénas Hartland-Monahan (anciennement Laval-Ouest), Mike-Bossy (Auteuil) et Yvon-Chartrand (Saint-Vincent-de-Paul) ainsi que du centre sportif Honoré-Mercier (Sainte-Rose) et le Centre du Sablon (Chomedey). L’aréna Saint-François ouvrira aussi ses portes aux résidents ce week-end, aux mêmes heures.
«Si d’autres citoyens ont des problèmes de gel, on les invite à communiquer avec le 311 et un inspecteur ira évaluer la situation dans les 24 heures. On conseille aussi à la population de chauffer la pièce dans laquelle se trouve l’entrée d’eau, on respectant les règles de prudence», ajoute Mme Sauvé.
Cette dernière mentionne que la clientèle vulnérable est ciblée et que cinq ménages avaient été identifiés comme tel jusqu’ici. «Par clientèle vulnérable, on parle notamment de gens qui reçoivent des traitements à la maison, ceux à mobilité réduite ou des familles avec des bébés naissants.»
Exaspération
Rejoint au téléphone, un Lavallois dont la famille est privée d’eau depuis le vendredi 20 février est exaspéré par la situation et le manque de réponses. «La gestion de crise, c’est pas fort à la Ville, dénonce celui qui préfère ne pas être identifié. C’est aberrant! Ils ne savent rien et ils ne sont pas capables de nous dire quand nous aurons de l’eau. Je me suis pourtant démené pour avoir des réponses», dit-il, ajoutant avoir reçu un litre d’eau de la part de la Ville mardi et quatre caisses de bouteilles le lendemain.
Le citoyen a sonné l’alarme auprès des autorités après avoir constaté le problème à son retour à la maison, ayant été absent cinq jours. «J’avais fermé l’eau comme le recommande les assurances, mais là, on dit qu’il aurait fallu laisser couler un filet d’eau pour prévenir le gel. Ce n’est vraiment pas évident de vivre ça avec des enfants!» lance-t-il, visiblement à bout de patience.
Interrogée sur l’échéancier des travaux, Valérie Sauvé ne pouvait donner aucune précision. «Ça dépend toujours du temps que ça prend pour dégeler les conduites. C’est vite pour certaines, mais c’est plus long pour d’autres», termine-t-elle.