Cet amendement sourira à près de 10 000 aînés parmi les plus défavorisés de Laval, eux qui jusque-là étaient privés de cette aide financière en raison du fait que leur milieu de vie n’était pas admissible au règlement municipal adopté en 2014.
En clair, les aînés vivant en chambre auront désormais droit à la subvention minimale de 100 $ versée par logement, voire 200 $ s’ils bénéficient du supplément de revenu garanti du gouvernement du Canada.
«C’était une demande qui m’a été souvent faite au fil de mes rencontres avec les citoyens, nous y avons répondu», déclare le maire Marc Demers dans un communiqué publié le 17 mars.
Cheval de bataille
Rappelons ici que cette requête visant à étendre le soutien financier aux plus vulnérables a été le cheval de bataille ces deux dernières années de Pierre Anthian, alors conseiller indépendant.
En août 2015, l’élu de Laval-des-Rapides, qui représente aujourd’hui le Parti Laval, avait déposé une pétition signée par 135 résidents du Manoir Laval, mieux connu sous le nom de la Résidence Soleil, qui réclamaient le droit à cette subvention annuelle.
Ce soir-là, la proposition de M. Anthian pour corriger «l’injustice» avait été renversée par la majorité des élus au conseil. Puis, à l’été 2016, il revenait à la charge avec une seconde proposition à l’effet de réévaluer les critères d’éligibilité du programme, sans succès.
Règlement
Pour avoir droit à la subvention, les Lavallois devront être, le 1er mai, locataires ou propriétaires d’un logement ou d’une unité d’habitation et l’utiliser à titre de résidence principale.
«Désormais, seront admissibles les résidents vivant en chambre dans les établissements régis par le Ministère de la Santé et des Service sociaux, dans leur famille ou avec des personnes non-apparentées ou encore en chambre dans une unité d’habitation conforme à la règlementation municipale autre qu’une résidence unifamiliale ou un logement.»
Le coût annuel de cet ajustement est évalué à 1,7 M$, portant l’enveloppe dédiée au programme à 5,9 M$.
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