De retour après une semaine intensive au Parlement étudiant du Québec, du 2 au 6 janvier, la Lavalloise Catherine Gagnon souhaite partager son expérience pour encourager la participation citoyenne.
La résidente de Sainte-Rose s’est lancée dans l’aventure afin de «mieux comprendre les rouages de la joute politique». Prenant la place d’un élu dans le Salon bleu, elle a représenté d’abord le parti de l’opposition officielle, puis le gouvernement.
«Mission accomplie, bien au-delà de l’aspect académique, mentionne-t-elle. Il y avait des étudiants en pharmacie, neuroscience et science politique. C’est incroyable de voir rassemblés au même endroit des gens de tous les horizons.»
L’activité intensive a demandé une charge imposante de travail aux 140 étudiants de partout dans la province, dont 9 provenant de Laval. Pour certains, le discours en chambre était une besogne intimidante. «Le Salon bleu est froid, sec, avec des bureaux massifs, décrit-elle. C’était à la fois un défi et un honneur.»
Art oratoire
Étudiante en dernière année du baccalauréat en études internationales à l’Université de Montréal, Catherine Gagnon a particulièrement apprécié les débats. Son rôle principal était de critiquer un projet de livre, plus global qu’un projet de loi, intitulé Assurer la vitalité démographique et économique du Québec de demain.
«Le contexte des Rouges contre les Bleus permettait d’amener les idées plus loin et défendre des opinions qui ne sont pas nécessairement les nôtres, personnellement», décrit-elle.
Avec les Bleus, considérés à gauche du spectre politique, elle s’est prêtée au jeu en supportant le projet d’interdire les véhicules à essence sur les routes pour réduire les gaz à effet de serre.
Par ailleurs, certaines valeurs défendues lui étaient chères. «À la suite de négociations, nous avons réussi à obtenir un financement pour la procréation assistée, ainsi qu’un système de support moral pour ceux qui ne peuvent procréer», raconte-t-elle.
L’aventure enrichissante a renforcé son choix de carrière. Intéressée par la diplomatie, elle ne croit pas être faite pour le rôle de députée. «C’est un équilibre difficile à trouver entre ses convictions personnelles, celles du parti et les demandes des citoyens», résume-t-elle.
Elle fera partie de la délégation canadienne lors d’une simulation internationale des Nations unies en mars.