Le comité exécutif de la Ville avait suspendu une première fois l’homme de 41 ans, mais avec solde, le 6 février, aux fins d’enquête.
Cette décision fait suite à une dénonciation déposée le 27 janvier au Service de police de Laval. Des enquêteurs ont alors rencontré Benoit Gagnon, qui a été libéré sous promesse de comparaître le 25 mars.
Actes reprochés
Le pompier d’expérience exerçait depuis 10 ans en territoire lavallois, après autant de temps passé au service de Bois-des-Filion. Il fait face à sept chefs d’accusation. On prétend d’abord qu’entre le 7 octobre 2005 et le 22 janvier 2015, Benoit Gagnon a frustré Ville de Laval d’une somme d’argent, d’avantages et d’un emploi d’une valeur dépassant 5000 $ par la surpercherie, le mensonge ou autre moyen dolosif.
Entre le 1er et le 31 octobre 2005, on lui reproche d’avoir fourni des documents contrefaits: relevés de notes et diplômes émis par le Collège Montmorency et des écoles secondaires, curriculum vitae et papiers équivalents d’études professionnelles.
Réaction des pompiers
À l’Association des Pompiers de Laval (APL), la surprise est totale. Benoit Gagnon, qui était posté à la caserne no 9, dans Vimont, est un pompier honoré pour deux actes méritoires, l’un lors de l’écroulement du viaduc d ela Concorde, l’autre durant l’incendie qui a ravagé la Villa Sainte-Rose.
«Il a sauvé plusieurs personnes âgées, de confié Claude Carier, président de l’APL. C’est un gars d’équipe, sympathique, toujours prêt à aider pour des causes caritatives. Jamais on se serait doutés qu’il avait des problèmes personnels.»
L’Association attend désormais le jugement qui suivra la comparution du 25 mars.
«Il faut d’abord voir s’il a contrevenu aux règles, et si oui, lesquelles, d’observer Claude Carier. Quand il y a faute, ça prend certes une conséquence. Mais mérite-t-il d’être congédié? Le salaire qu’il a gagné, ces heures-là, il les a travaillées, il ne les a pas volées. Ce gars est un excellent pompier.»