L’aréna de Chomedey a été rebaptisée, le 6 décembre, en l’honneur de Pierre Creamer pour tous ses accomplissements dans le monde du hockey.
«Il y a presque 60 ans, j’ai commencé sur ce terrain-là [celui de l’aréna] comme moniteur de terrain de jeu, a expliqué le principal intéressé. Au fil des années, il y a beaucoup de choses qui sont succédés et je suis très heureux de cet honneur.»
À son arrivée sur la glace pour la cérémonie protocolaire, l’ancien entraîneur a été chaleureusement applaudi par les centaines de personnes qui ont rempli le petit amphithéâtre de quartier pour l’occasion.
Son fils Justin, le maire Marc Demers et l’ancien hockeyeur Mike Bossy ont ensuite pris la parole pour se remémorer quelques moments marquants de sa carrière.
«Il a été le seul entraîneur à me clouer au banc pendant toute une période, car je n’étais pas allé voir le gardien de but au début de celle-ci, a blagué M. Bossy. Il m’a appris que le hockey était un jeu d’équipe.»
Pierre Creamer s’est aussi démarqué par son désir d’aider les autres. «Le public peut le percevoir comme un homme froid et peu bavard, a noté Justin Creamer. Pourtant, mon père a le cœur tendre, toujours prêt à aider son prochain. […] Il garde tout pour lui, mais c’est souvent pour épargner les autres.»
Succès à tous les niveaux
Le parcours professionnel du Lavallois débute en 1980. À ce moment, il prend les rênes du Junior de Montréal dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). L’équipe devient le Junior de Verdun à l’aube de la saison 1982-1983 durant laquelle l’entraîneur-chef mène sa troupe à la Coupe du Président.
Deux saisons plus tard, Pierre Creamer prend place sur le banc des Canadiens de Sherbrooke qui remportent le titre de la Ligue américaine de hockey en 1984-1985.
Après trois saisons complètes à la barre de cette équipe, il se fait proposer le poste d’entraîneur-chef des Penguins de Pittsburgh dans la Ligue nationale de hockey. Il dirigera cette équipe une seule saison avant de revenir s’établir à Laval.
«Il a reçu quelques offres pour retourner coacher, poursuit son fils Justin. Il les a toutes refusées […] et a fait le choix de choisir sa famille au détriment de sa passion.»
Un an plus tard, il a eu la chance de remplacer Paulin Bordeleau à la tête du Titan de Laval. L’homme originaire de Chomedey a saisi l’occasion pour mettre la main sur un deuxième titre de champion de la LHJMQ.
Il a ensuite mis un terme à sa carrière d’entraîneur professionnel pour se rapprocher définitivement de sa famille.
Notons qu’il a aussi été élu au Temple de la renommée du sport lavallois en 2013.