«Cette fois, je le fais pour moi-même et aucune autre raison, affirme le jeune homme de 27 ans qui fait du bénévolat dans plusieurs fraternités anonymes pour demeurer sobre. L’Aviron, c’est mon chez-moi. Les intervenants m’aident à détecter mes besoins et y répondre sainement. Ça vient me stabiliser et me permet de travailler sur moi.»
De la banalité à la déchéance
Philippe Populus est né à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé et a grandi dans Vimont dans une famille normale sans abus ni violence physique.
«J’étais bon élève à part un peu de harcèlement, raconte-t-il. Au cégep, ça s’est gâté. J’ai décroché pour aller vers l’argent facile gagné dans les bars. Ça m’amenait la valorisation, le paraître, la puissance et 300 $ par jour. C’est quand même bon quand t’as 18 ans!»
À 17 ans, Philippe est diagnostiqué pour un trouble de la personnalité limite, ce qu’il tente de fuir, d’oublier. Surtout, il ne veut aucunement penser que sa maladie est la cause de tous ses malheurs. À 22 ans, un ami lui fait essayer le GHB. «J’ai aimé ça. La lumière venait d’allumer à’maison!»
Peu après, Philippe commence à vendre des stupéfiants pour consommer. Levé à 15h, trois téléphones cellulaires en main, il reçoit les appels, socialise et répond à la demande, avant de rentrer au bar faire la soirée et nuit.
Frôler la mort
Le jeune homme maintiendra ce rythme jusqu’à l’âge de 25 ans. Le système craque. Après une troisième tentative de suicide, Philippe tombe dans le coma et est hospitalisé durant un mois. Il suit une thérapie. Ses parents acceptent de le reprendre après un passage en réinsertion sociale à l’organisme Un foyer pour toi.
«J’ai toujours eu un gros vide et la drogue comblait ce vide momentanément, mais les problèmes, eux ne disparaissaient jamais, analyse-t-il maintenant. Un jour, le vide est revenu.»
Un an de rechute sévère. Sa dernière crise suivait l’ingurgitation d’un cocktail explosif de GHB, cocaïne et différents anxiolytiques. Pire, il volera de l’argent et des médicaments à ses parents. Il dormira partout où il le peut sans jamais trouver de véritable foyer.
«Là, j’ai tout perdu, le peu de stabilité que j’avais trouvée, la famille, ressasse-t-il avec douleur. Aujourd’hui, j’ai repris de brefs contacts avec mes parents. Je les comprends totalement. Je n’ai pas toujours été correct et ne suis pas une fierté.»
N’empêche qu’un jour à la fois, Philippe Populus fait un pas de plus vers la réhabilitation et réinsertion. D’ici un an, il espère se retrouver en logement supervisé, avant d’assumer une complète autonomie qui lui semble encore un vertige pour l’instant.
«Ça va prendre du temps, mais j’ai décidé de me faire un nouveau cercle d’amis et d’affronter mes problématiques et de répondre peu à peu à mon insécurité», de conclure un Philippe souriant avant de rejoindre des amis parmi les marcheurs de la Nuit des sans-abri.
«Cette fois, je le fais pour moi-même et aucune autre raison, affirme le jeune homme de 27 ans qui fait du bénévolat dans plusieurs fraternités anonymes pour demeurer sobre. L’Aviron, c’est mon chez-moi. Les intervenants m’aident à détecter mes besoins et y répondre sainement. Ça vient me stabiliser et me permet de travailler sur moi.»
De la banalité à la déchéance
Philippe Populus est né à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé et a grandi dans Vimont dans une famille normale sans abus ni violence physique.
«J’étais bon élève à part un peu de harcèlement, raconte-t-il. Au cégep, ça s’est gâté. J’ai décroché pour aller vers l’argent facile gagné dans les bars. Ça m’amenait la valorisation, le paraître, la puissance et 300 $ par jour. C’est quand même bon quand t’as 18 ans!»
À 17 ans, Philippe est diagnostiqué pour un trouble de la personnalité limite, ce qu’il tente de fuir, d’oublier. Surtout, il ne veut aucunement penser que sa maladie est la cause de tous ses malheurs. À 22 ans, un ami lui fait essayer le GHB. «J’ai aimé ça. La lumière venait d’allumer à’maison!»
Peu après, Philippe commence à vendre des stupéfiants pour consommer. Levé à 15h, trois téléphones cellulaires en main, il reçoit les appels, socialise et répond à la demande, avant de rentrer au bar faire la soirée et nuit.
Frôler la mort
Le jeune homme maintiendra ce rythme jusqu’à l’âge de 25 ans. Le système craque. Après une troisième tentative de suicide, Philippe tombe dans le coma et est hospitalisé durant un mois. Il suit une thérapie. Ses parents acceptent de le reprendre après un passage en réinsertion sociale à l’organisme Un foyer pour toi.
«J’ai toujours eu un gros vide et la drogue comblait ce vide momentanément, mais les problèmes, eux ne disparaissaient jamais, analyse-t-il maintenant. Un jour, le vide est revenu.»
Un an de rechute sévère. Sa dernière crise suivait l’ingurgitation d’un cocktail explosif de GHB, cocaïne et différents anxiolytiques. Pire, il volera de l’argent et des médicaments à ses parents. Il dormira partout où il le peut sans jamais trouver de véritable foyer.
«Là, j’ai tout perdu, le peu de stabilité que j’avais trouvée, la famille, ressasse-t-il avec douleur. Aujourd’hui, j’ai repris de brefs contacts avec mes parents. Je les comprends totalement. Je n’ai pas toujours été correct et ne suis pas une fierté.»
N’empêche qu’un jour à la fois, Philippe Populus fait un pas de plus vers la réhabilitation et réinsertion. D’ici un an, il espère se retrouver en logement supervisé, avant d’assumer une complète autonomie qui lui semble encore un vertige pour l’instant.
«Ça va prendre du temps, mais j’ai décidé de me faire un nouveau cercle d’amis et d’affronter mes problématiques et de répondre peu à peu à mon insécurité», de conclure un Philippe souriant avant de rejoindre des amis parmi les marcheurs de la Nuit des sans-abri.