Une pétition circule en ligne depuis le 24 juillet, exigeant des autorités municipales l’installation de bollards de part et d’autre du boulevard de la Concorde sous le viaduc de la gare intermodale du même nom.
«Chaque fois que je la prends, je fais une prière, explique au Courrier Laval la pétitionnaire Chantal Monastesse en parlant de cette piste comprise entre l’avenue Ampère et le boulevard Laval. C’est toujours risqué de se faire frapper».
Résidente de l’avenue Bazin dans Pont-Viau, cette mère de famille privilégie le transport actif à l’automobile dans ses déplacements quotidiens lorsque les distances le permettent.
Comme elle utilise le vélo à des fins utilitaires, elle cherche à éviter les longs détours en empruntant les voies cyclables qui mènent le plus directement possible à sa destination et, en ce sens, le tronçon de la Concorde est souvent un passage obligé. Idem pour son fils qui, par instinct de survie, préfère rouler sur le trottoir, bien que la loi en interdise l’accès aux vélos.
Deux élus en soutien
Après avoir déposé une requête à la centrale téléphonique 311 et sondé l’Association Mobilité Active Laval (AMAL), Mme Monastesse a écrit au conseiller de Laval-des-Rapides et responsable de l’environnement et de la transition écologique, Alexandre Warnet, pour lui signifier son intention de lancer une pétition et lui demander conseil. À la suggestion de ce dernier, elle se tourne aussitôt vers la plateforme change.org pour inciter les Lavallois à appuyer sa démarche.
Puis, le 29 juillet, elle sollicite par courriel l’appui de trois élus municipaux dont la conseillère de son district (Marigot) et présidente du conseil municipal, Cecilia Macedo, auprès de qui elle trouve une oreille attentive. Mme Macedo lui signale au passage qu’elle a déjà «créé une requête liée à cet enjeu» auprès des services municipaux concernés.
Pétition
«Tous les cyclistes qui roulent sur la piste cyclable sous le viaduc risquent d’être frappés par une auto, un camion ou un autobus», précise d’entrée de jeu le libellé de la pétition qui avait amassé quelque 125 signatures en date du 2 août au matin.
L’auteure de la pétition poursuit en évoquant le vélo fantôme, cette bécane symbolique peinte en blanc qu’on installe généralement là où un cycliste a perdu la vie à la suite d’un accident de la route, à la mémoire de la victime. «Les citoyen-nes ne veulent pas attendre qu’il y ait une bicyclette blanche accrochée au mur pour améliorer la piste cyclable», prévient-elle.
À la prochaine assemblée municipale, le mardi 8 août, elle déposera sa pétition et demandera à ce que l’on procède sans tarder à l’installation de bollards pour sécuriser ce court tronçon de voie cyclable donnant, entre autres, accès à des centres commerciaux, au complexe multifonctionnel Espace Montmorency et aux établissements d’enseignement collégial et universitaire. Incidemment, la principale intéressée souligne que sa fille débutera sa première session au Collège Montmorency à la fin du mois.