C’est en silence que les manifestants ont fait leur entrée à l’école Leblanc. Drapeaux à la main, ils ont ensuite fait du bruit avec les flûtes, trompettes et sifflets dès leur entrée dans la salle où avait lieu le premier atelier.
«Ironiquement, la première conférence avait pour thème: se mobiliser en équipe», a souligné le président de la FAE, Sylvain Mallette.
Les manifestants ont fait beaucoup de bruit durant 17 minutes. Ils ont distribué des dépliants en modifiant l’ordre du jour des ateliers du colloque. Ils ont aussi scandé des slogans tels «Debout avec nous» et «Nous ne plierons pas».
Le directeur général de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Jean-Pierre Aubin, les directeurs et adjoints des différentes écoles ont été surpris de voir ces gens envahir l’amphithéâtre.
Dénoncer le dépôt patronal
Sylvain Mallette, et le vice-président de la FAE, Alain Marois ont adressé quelques mots aux directions. «Il faut dénoncer le dépôt patronal et appuyer les enseignants. Le vacarme de votre silence est un acte indécent.»
Les manifestants ont enchaîné en criant cette dernière déclaration à quelques reprises.
«Nous voulons rappeler aux directions que rien n’est réglé et qu’ils ont une responsabilité dans ce dépôt patronal dans la signature de la convention collective», a fait savoir Guy Bellemare, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL) qui fait partie de la FAE.
«Le message était clair. Nous ne plierons pas», a-t-il poursuivi.
Notons que les négociations avec le gouvernement ont repris le 21 janvier.
Aucune inquiétude
Même si plusieurs ententes de principe sont survenues dans les dernières semaines dans le secteur public, M. Bellemare ne croit pas que la population leur en voudra s’ils manifestent. «Les gens sont derrière nous. La FAE a élargi le débat en parlant des conditions d’apprentissage pour les jeunes et en faisant la promotion de la défense de l’école publique», a précisé M. Bellemare .
«Les gens comprennent que les enseignants sont directement liés aux conditions d’apprentissage des élèves», a-t-il ajouté.
Nouveau ministre
Par ailleurs, Pierre Moreau a été nommé nouveau ministre de l’Éducation, le 28 janvier. Un cinquième en cinq ans, le troisième sous le règne libéral de Philippe Couillard. La FAE a réagi à la nomination de M. Moreau en écrivant sur Facebook: «Remaniement ministériel – Cette fois-ci doit être la bonne.»
La FAE, qui considère que le premier ministre s’est trompé deux fois plutôt qu’une, espère que le nouveau remaniement de jeudi puisse coïncider avec une nouvelle ouverture une écoute plus accrue envers les intervenants du milieu de l’éducation.