Le comité exécutif de la Ville de Laval a adopté, le 31 juillet, une mesure temporaire ayant pour effet de geler toute demande de démolition d’ici l’adoption officielle d’un nouveau règlement dans le dossier de la maison Cap Vie située au 367, boulevard Sainte-Rose.
Ce nouveau règlement viendra assujettir cette résidence historique au règlement encadrant la démolition des bâtiments d’intérêt patrimonial, adopté en mars.
Rappelons que le dossier avait fait la une du Courrier Laval, le 23 juillet, en raison d’inquiétudes citoyennes pour cette maison récemment acquise par l’entreprise immobilière Olymbec, ce que révélait notre journaliste Alexis Gohier-Drolet.
«Autour, presque toutes les maisons sont protégées, soutenait Anne Guérette, propriétaire d’une résidence patrimoniale voisine. Il n’y a aucune logique à ce que ce ne soit pas le cas ici. On aux dirigeants d’être proactifs.»
Le Courrier Laval rappelait aussi que ce bâtiment du 19e siècle est l’un des rares témoins de l’histoire de la villégiature du Vieux Sainte-Rose, connu au début du 20e siècle comme le Cedar Tea Lodge Cottage, un salon de thé pour les vacanciers.
Après une série de successions, le lot avait été acquis en 1986 par les Sœurs de Sainte-Croix, dernières détentrices avant l’achat par Olymbec.
Corriger la situation
«L’objectif de cette suspension est de corriger l’oubli de cette maison et d’assurer un contrôle adéquat relativement à une potentielle demande de démolition qui viserait ce bâtiment, mentionne Virginie Dufour, conseillère de Sainte-Rose. Il a donc été proposé, dans un premier temps, au Comité exécutif d’adopter une résolution suspendant la délivrance de tout permis ou certificat visant la démolition de ce bâtiment afin d’appliquer un effet de gel à toute demande de démolition en attendant, dans un second temps, l’adoption par le Conseil municipal et l’entrée en vigueur du règlement L-12693 qui permettra d’assujettir ce bâtiment au règlement de démolition.»