À l’aube de son demi-siècle d’existence, l’organisme communautaire lavallois Partage Humanitaire a souligné cet anniversaire en dévoilant son changement de nom et logo.
Agissant maintenant sous le nom d’InterAction Loisirs, l’organisme continuera sa mission d’améliorer la qualité de vie des personnes aînées en perte d’autonomie en organisant et animant toutes sortes d’activités dans les milieux d’hébergement.
50 ans d’évolution
«50 ans, c’est long pour un organisme communautaire», lance Marie Bouchart d’Orval, la directrice générale de l’organisme.
Selon elle, «les milieux d’hébergement ont beaucoup évolué à travers les années», ce qui a demandé une évolution constante de la part de l’organisme. Que ce soit avec l’apport grandissant des proches aidants ou celui des nouvelles technologies, Partage Humanitaire s’est adapté à la société en mouvement.
C’était donc une évidence pour l’équipe qu’il fallait moderniser l’image. «C’était unanime de la part de tout le monde de regarder où on est et où on veut aller», explique Mme Bouchart d’Orval.
L’équipe a voulu dynamiser le nom, mais surtout le rendre plus évocateur. Les mots inter et action se sont imposés, permettant de mieux souligner les aspects centraux de l’organisme, soit l’interaction dynamique entre les intervenants et les ainés.
«On reçoit souvent des appels au bureau et les gens nous demandent si on ramasse les meubles, vêtements ou denrées alimentaires. […] Je pense que la compréhension du nom de l’organisme avec la réalité de ce qu’on fait ne correspondait plus».
Défis postpandémiques
La crise sanitaire a chamboulé les milieux d’hébergement partout au Québec. Pour l’organisme cela s’est traduit par l’interdiction de bénévoles pendant deux ans, ainsi que par l’absence des proches aidants.
«Il a fallu que le personnel [en soin] fasse le double» en s’acquittant de tâches normalement prises en charge par ces personnes.
Marie Bouchart d’Orval soutient que la pandémie de la COVID-19 a permis de se rendre compte de l’importance de ces acteurs par rapport au bien-être des personnes aînées.
À cause des consignes sanitaires «on a été obligé de beaucoup modifier nos pratiques», raconte-t-elle. Fini les musiciens ou les activités de groupe! Les intervenants ont dû faire d’autres choix et se sont rapprochés des nouvelles technologies.
Aujourd’hui, le retour à la normale se fait tranquillement. Selon la directrice, beaucoup de choses ne reviendront probablement jamais «parce qu’on est plus conscient des risques de mêler les gens».
Ainsi, les journées de regroupement entre différents centres d’hébergement sont sans doute de l’histoire ancienne.
Malgré ces défis, la directrice affirme que l’organisme continue de chercher toutes les manières possibles d’accomplir sa mission: guides de soutien, animation culturelle ou encore centre de jour ambulant, pour améliorer la qualité de vie des plus vieux.
Marie Bouchart d’Orval souligne que la COVID a fait en sorte que les gens ont été beaucoup sensibilisés aux besoins des aînés» et qu’ils reconnaissent l’importance de les combler.