S’il a été rendu public le 1er août, le divorce n’en a pas moins été prononcé voilà déjà environ trois semaines, apprend-on.
Le remplacement, début juillet, de M. Galati par sa collègue Aglaïa Revelakis au titre de conseiller désigné d’Action Laval en était le signe annonciateur. Son absence avait d’ailleurs été remarquée lors d’un point de presse qui, le 10 juillet, annonçait que le conseiller indépendant, Michel Trottier, rejoignait les rangs du parti, qui en faisait aussitôt son leader au conseil.
Divergences
«Ça n’a pas été une décision facile à prendre, reconnaît d’emblée Jean-Claude Gobé, mais comme chef de parti, on a des responsabilités à assumer, ce que j’ai fait.»
Les deux hommes, laisse-t-il entendre, ne partageaient pas la même vision en matière d’éthique municipale, de services aux citoyens, de disponibilité et de présence d’élus lors d’événements officiels.
On se rappellera qu’au printemps, M. Galati avait défrayé la manchette après avoir utilisé le papier à en-tête de la Ville de Laval pour mousser la promotion de la chanteuse Jacynthe, alors en nomination aux prix Juno, dont il représente les intérêts à titre d’agent d’artistes.
Ce geste allait à l’encontre de l’article 6.3.2 du code d’éthique des conseillers municipaux, interdisant aux élus d’agir de façon à favoriser leur intérêt ou celui de leurs proches, avait réagi le cabinet du maire.
Avec le départ de Paolo Galati, Action Laval perd la moitié de ses effectifs élus sous sa bannière, en 2013.
Il a été impossible de parler au principal intéressé, ce dernier étant en vacances à l’extérieur du pays. Jusqu’à nouvel ordre, M. Galati siégera à titre de conseiller indépendant.