Vous avez peut-être visionné nos 6 « Grandes entrevues sur la coopération avec Gilles Proulx », qui sont toujours disponibles sur notre site Web et nos réseaux sociaux. Différents intervenants du milieu de la coopération ont généreusement témoigné des avantages importants du modèle coopératif pour la population québécoise.
Dans ces 6 capsules, l’animateur et les panélistes se surprenaient de l’absence de l’éducation coopérative sur les bancs d’école aujourd’hui. Pourtant, ce modèle a façonné l’effervescence du modèle économique québécois.
Un précurseur
Georges-Henri Lévesque (1903-2000) fut le premier prêtre sociologue au Québec. La mémoire collective le range parmi les « précurseurs » ou « artisans de la Révolution tranquille ». Ce dernier est le fondateur de l’École des sciences sociales, politiques et économiques de l’Université́ Laval (1938), le père du Manifeste du coopératisme (1940) et fondateur du Conseil supérieur de la coopération.
Lévesque mit en place une chaire de coopération qui connut un succès immédiat en 1939. Les cours obligatoires de la chaire étaient dispensés auprès de 200 étudiants réguliers, des gens issus du milieu des affaires et plusieurs participants issus de la population en général, qui s’y inscrivirent dès le début. Cherchant à unifier le mouvement coopératif, il prendra aussi l’initiative de convoquer les représentants des secteurs coopératifs pour créer le Conseil supérieur de la coopération.
Un peu d’histoire
La crise économique des années 1930 a été très éprouvante au Québec. Elle a fait ressortir les effets pernicieux du capitalisme et des failles du libéralisme économique. Au Québec, elle suscita heureusement une importante prise de conscience des problèmes de pauvreté́ et de dépendance économique. Les grands penseurs se sont lancés à la recherche de solutions pour tirer la population de cette situation catastrophique. Le modèle coopératif s’est imposé comme une solution novatrice et humaine de reprendre le contrôle de notre économie. Cette mobilisation a contribué à la multiplication des coopératives dans des secteurs comme l’alimentation, l’habitation, l’exploitation forestière et les pêches, tandis que les caisses populaires et les coopératives agricoles virent leur nombre exploser.
Au moyen de la coopération, les Québécois ont réussi à concilier leurs intérêts et responsabilités personnelles dans un but commun et ont pu constater la force insoupçonnée de cette solidarité́ en devenant des hommes d’action qui favoriseront leur libération économique.
En 1937, Cyrille Vaillancourt, de Desjardins, disait : « La science coopérative, ce n’est pas quelque chose qui tombe directement du ciel, c’est quelque chose qui s’apprend, et pour apprendre, il faut quelqu’un qui l’enseigne ». Alors, à quand un retour de l’éducation coopérative sur nos bancs d’école?
La Coopérative funéraire du Grand Montréal est une association libre de 25 000 membres qui possèdent une entreprise économique qu’ils dirigent et contrôlent démocratiquement pour la mettre au service de toute la population du Grand Montréal. Si la coopération vous interpelle, ou si l’idée de reprendre le contrôle de votre économie vous allume, devenez membre pour seulement 20 $.
https://www.cfgrandmontreal.com/devenir-membre/
Source : https://www.erudit.org/en/journals/cd/1900-v1-n1-cd04097/89177ac.pdf