Originaire de Sainte-Dorothée, Olivier faisait partie du quatuor sur la surface glacée du Centre Bell. L’arbitre a apprécié la confiance que lui a portée Hockey Québec. Celui qui détient un niveau 6 depuis peu en était à une première expérience à la classique.
«C’est certain que j’aurais aimé arbitrer les joutes régulières à cette compétition d’envergure, mais c’est la Fédération internationale qui prend les décisions. Je suis gourmand, je veux toujours plus de parties», admet candidement l’athlète de 25 ans.
«J’ai adoré me retrouver au Centre Bell devant plus de 10 000 spectateurs», ajoute-t-il.
Gouin a décerné quatre pénalités dans la victoire par jeu blanc du Canada 5 à 0 sur les Finlandais. Il n’était pas trop nerveux considérant qu’il s’agissait d’une joute préparatoire, sans grande signification.
«Il n’y avait pas beaucoup d’enjeu, d’émotions. Je crois que je me suis bien débrouillé. Je prends de l’expérience au niveau international», précise celui qui a deux participations à la Coupe Memorial derrière la cravate.
Adaptation
Gouin a dû étudier les règlements de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), différents de la Ligue américaine, Ligue de la Côte Est et Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Il avoue ne pas avoir eu trop de difficulté à s’adapter à ceux-ci.
«J’ai eu un avant-goût en Allemagne. Ce sont les mêmes règlements», indique celui qui revient tout juste du Championnat du monde junior A de hockey disputé à Bremerhaven, en Allemagne.
Place Bell
Olivier n’a pas caché qu’il aimerait officier quelques rencontres du Rocket de Laval à la Place Bell, dès l’automne prochain. «Ça ne serait pas trop loin de la maison», précise-t-il en ricanant.
D’ici là, il officiera en Italie en janvier et souhaite être retenu lors du Tournoi de hockey senior qui se déroulera à Paris et Cologne.
Rappelons qu’il a déjà participé au Défi mondial des moins de 17 ans à Victoriaville et Drummondville alors qu’il était âgé de 21 ans.
Rêver de la LNH
Olivier se rapproche de plus en plus de son rêve d’accéder un jour à la Ligue nationale de hockey (LNH). On se souvient qu’il avait eu un avant-goût en 2015 en officiant un match du Canadien de Montréal (blanc contre rouge).
Une inspiration
Malgré son horaire chargé, il agit comme conseiller externe pour les officiels lavallois. «Je ne sais pas si je suis un modèle pour les jeunes, souligne-t-il. Je leur démontre que tout est possible. Comme eux, j’ai commencé l’arbitrage à 15 ans dans la catégorie novice.»
Une chose est certaine, il a donné le goût à sa sœur Geneviève de suivre ses traces. Âgée de 20 ans, Geneviève a notamment été juge de lignes au Championnat national féminin des moins de 18 ans pour le match de la médaille de bronze tenu récemment à Régina, en Saskatchewan.
L’homme au chandail rayé croit avoir franchi les étapes jusqu’au Championnat du monde junior en raison de sa passion, de ses qualités physiques et mentales. «Quand je regarde une partie de hockey, ce sont les arbitres que j’observe. Je suis un passionné», jure-t-il.
«Pour être un bon arbitre, ça prend un excellent coup de patin, un bon jugement et être un communicateur hors-pair», termine Olivier Gouin.