Au lendemain de la journée des déménagements, un minimum de 34 ménages locataires lavallois se retrouvent toujours sans bail selon les données recueillies par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Montréal est la seule ville de la province à devancer l’île Jésus avec 182 ménages locataires sans bail. Au total, ils seraient plus de 350 à l’échelle provinciale, ce qui représente le taux le plus élevé depuis 2003.
«Ça en dit long sur la crise du logement vécue dans plusieurs villes, surtout que ces chiffres n’incluent pas les ménages qui ne se sont pas déclarés auprès des services d’aide, s’inquiète Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Ces chiffres ne tiennent pas compte, non plus, de tous les ménages qui se sont résignés à louer un logement trop cher, qui ont dû accepter une colocation non choisie, ni de tous ceux qui se retrouvent à la rue, entre deux logements, chez des amis, ou qui dorment dans leur voiture, sans avoir contacté les services d’aide.»
Le regroupement constate aussi que les 1800 suppléments au loyer d’urgence annoncés le 11 juin ont finalement été rendus disponibles très tard et n’ont pas permis à plusieurs de signer un bail à temps pour le 1er juillet.
Par ailleurs, celui-ci demande au gouvernement de financer au moins 10 000 nouveaux logements sociaux et communautaires pour la prochaine année et planifier des investissements semblables pour les quatre suivantes. (N.P.)