Sous l’encouragement des klaxons passagers, des dizaines de membres du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) manifestaient devant des bureaux du Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval pour réclamer la reprise des négociations de la convention collective locale, le 30 octobre.
Rappelons qu’un mois plus tôt, jour pour jour, la période de négociations a pris fin en vertu de la loi 30, qui régit les négociations de conventions collectives publiques, laissant place au processus de médiation.
«D’ici le choix du médiateur, il n’y a pas de progrès, a déploré Isabelle Dumaine, présidente du SIIIAL-CSQ. Rien n’empêcherait les deux parties de poursuivre les négociations. Nous sommes prêts à le faire.»
C’est pourquoi les travailleurs ont bravé la froide température, armés de drapeaux et sifflets, pour se poster devant le 1515 boulevard Chomedey qui abrite la Direction des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CISSS de Laval.
Patronat
Pour l’employeur, le recours à un tierce parti est l’étape qui va de soi. «La loi 30 prévoyait l’arbitrage obligatoire», a défendu Pierre-Yves Séguin, conseiller cadre aux communications et relations publiques du CISSS de Laval.
Le problème est encore plus grave, selon Isabelle Dumaine, en raison du manque de main d’œuvre dans le secteur à Laval. «En ce moment, 10 % des postes couverts par le SIIIAL-CSQ sont vides, a-t-elle soutenu. C’est tellement facile de traverser le pont et trouver un poste ailleurs quand les conditions de travail sont inacceptables à Laval.»
Urgence
Face au retrait de 15 CISSS et Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) des tables de négociation dans la province, un autre syndicat, L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), a demandé l’aide du nouveau gouvernement caquiste pour mettre la pression sur les institutions.
«On croit que c’est un moyen de pression, qu’il y a eu un mot d’ordre», a mentionné Josée Fréchette, représentante nationale de l’APTS Laval.
«Ça ne peut pas être un moyen de pression puisque c’est légiféré, a répondu Pierre-Yves Séguin.
Profitant de la manifestation, la présidente de la Centre des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier, a réitéré la demande d’une hausse du financement stable à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann.
Pour l’instant, les deux groupes ont proposé un médiateur possible. Une fois que celui-ci est choisi, 60 jours seront accordés pour arriver à signer le document final.