L’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ), la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec (FCPQ) et l’Association québécoise de physiothérapie (AQP) mettent en garde la population sur les risques reliés au «jeu de la virgule».
Il s’agit d’un défi qui circule actuellement sur les réseaux sociaux. Celui-ci consiste à donner une succession de coups secs à l’arrière de la nuque dans des directions opposées en faisant pivoter la tête dans un mouvement ressemblant à une virgule.
«Le message que nous souhaitons que les jeunes et leurs parents retiennent c’est que ce geste peut créer un mouvement qui dépasse les capacités normales de la colonne cervicale, explique Manon Dufresne, physiothérapeute et présidente de l’OPPQ, par communiqué. Nos trois organisations sont préoccupées par les vidéos qui circulent sur les médias sociaux et pensent que les conséquences physiologiques de ce qui est présenté comme un jeu doivent être connues.»
Conséquences potentielles
Les trois associations notent qu’un «mouvement brusque, effectué de surcroît par surprise, peut causer d’importants dommages physiques».
Cela inclut des blessures aux vertèbres cervicales, aux ligaments et aux muscles du cou. Ce secteur est une partie délicate de la colonne vertébrale et des traumatismes peuvent provoquer des torticolis, des douleurs musculaires ou même une fracture très grave.
Ce type de coups peut aussi causer un traumatisme crânien ou d’autres lésions cérébrales, puisque les victimes peuvent chuter vers l’avant lors du contact.
Finalement, les organisations mentionnent de la douleur et de l’inconfort qui peuvent se transformer en maux de tête et raideurs au cou.
«Nous sommes d’avis que la prévention est essentielle et qu’il est important de discuter des risques de cette tendance avec les jeunes, précise la présidente de la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec Edith Castonguay.
«Par ailleurs, nous recommandons de consulter une professionnelle ou un professionnel de la santé dès qu’un enfant se plaint d’une douleur au cou persistante ou que sa mobilité à la tête est réduite, que le jeu de la virgule ait été mentionné ou non », complète le président de l’Association québécoise de la physiothérapie Simon Dalle-Vedove. (N.P.)