Entre le 1er juillet 2015 et le 1er juillet 2016, la ville-région affiche un solde négatif de 178 personnes.
Malgré qu’elle puisse paraître anecdotique par rapport à une population de 425 000 habitants, cette perte nette contraste de façon marquée avec le gain de 3100 personnes enregistré en 2009-2010.
«La détérioration du bilan lavallois depuis six ans est surtout attribuable à la baisse des gains face à Montréal, bien qu’au cours de la toute dernière année ce soit l’augmentation des pertes face aux autres régions adjacentes qui explique la baisse du solde global», observe l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans son dernier bulletin sociodémographique, publié le 24 février.
Concurrence féroce
À l’inverse, les trois autres régions voisines de Montréal voient leurs gains s’accroître et se maintiennent en tête du palmarès des régions gagnantes.
Encore cette année, la région des Laurentides enregistre les plus forts gains au prorata de sa population avec un solde de plus de 5800 personnes, ce qui représente un taux net de migration interrégionale de 1 %.
La Montérégie fait les plus forts gains en nombre absolu avec un solde de 6300 personnes équivalant à 0,4 % de sa population, alors que le bilan migratoire de 2600 personnes vaut à Lanaudière le second rang avec un taux de 0.5 %.
Gains anéantis
Le gain net de 4153 personnes que Laval a enregistré en 2015-2016 aux dépens de l’île de Montréal a été littéralement anéanti par ses pertes encaissées aux mains des trois régions limitrophes précédemment mentionnées.
La région des Laurentides a fait le plein du côté de Laval avec un solde excédentaire de 2800 personnes, ce qui représente tout près de 50 % de l’ensemble de son solde migratoire.
Lanaudière et la Montérégie ont également damé le pion à Laval avec des bilans respectifs de 889 et 479 personnes.
Montréal
L’ISQ rappelle que la métropole se trouve au coeur du système d’échanges migratoires, alors que la moitié des déplacements interrégionaux observés au Québec avait Montréal comme point de départ ou comme destination.
Sans surprise, Montréal reste largement déficitaire avec une perte nette de 16 600 personnes en 2015-2016 que se disputent chaque année ses régions adjacentes.
Représentant 1 % de sa population, le déficit migratoire montréalais est toutefois largement compensé par d’autres facteurs d’accroissement démographique comme la migration internationale, par exemple.