M. Trottier juge «extrêmement préoccupants» les propos tenus par le maire Marc Demers lors d’une entrevue accordée sur les ondes du 98,5 FM le vendredi 2 décembre, 24 heures après que Gilles Vaillancourt eut plaidé coupable à des accusations réduites.
«Le maire a affirmé que lorsqu’il était policier à Laval, certains de ses collègues avaient fermé les yeux sur des actes répréhensibles [impliquant Gilles] Vaillancourt et qu’ils ont eu des promotions en guise de remerciements. Des affirmations inquiétantes considérant leur gravité et les impacts possibles sur des individus et l’image de notre Service de police», écrit-il au ministre dans une lettre datée du 7 décembre.
Les événements en question datent de 1981, selon les souvenirs de M. Demers alors en entrevue avec Paul Arcand. À cette époque, M. Vaillancourt était conseiller municipal de Laval-des-Rapides et siégeait au comité exécutif aux côtés du maire Lucien Paiement.
«Les histoires de collusion et de corruption ont entaché l’image de la Ville de Laval au cours des dernières années. Il est primordial d’agir afin de conserver la confiance de la population envers la démocratie municipale et son service de police», fait valoir Michel Trottier auprès du ministre.
Le conseiller de Fabreville termine en portant à l’attention de M. Coiteux qu’à l’époque, une enquête à ce sujet avait été menée par la GRC, selon ce que M. Gariépy avait indiqué à la même antenne, toujours le 2 décembre.
Au cabinet du maire, on n’a pas souhaité commenter l’affaire.