Lors du brunch de Noël de Hockey région Laval, le président de l’organisme sportif Michel Demers a eu une pensée pour le jeune porte-couleurs des Patriotes de Laval midget AA, Andrew Zaccardo, victime d’une mise en échec par derrière.
«Ce n’est pas facile voir un jeune de 16 ans paralysé des jambes dans un lit d’hôpital. Ça me rend émotif. Nos pensées sont avec Andrew», a-t-il déclaré la gorge serrée lors de son discours.
Fracture de la cinquième vertèbre
Andrew Zaccardo a été frappé par derrière lors d’une mise en échec assénée par un rival du Royal de Montréal, à 38 secondes du début de la période initiale, le 3 octobre, à l’aréna Martin-Brodeur. Transporté à l’Hôpital général de Montréal, Andrew a été opéré en soirée pour une fracture à la cinquième vertèbre cervicale. Il est en réhabilitation à l’Hôpital Marie-Enfant.
Le fautif a reçu un cinq minutes de pénalité en plus d’être expulsé du match. Il a également écopé de deux parties de suspension.
Beaucoup d’émotions
Les entraîneurs, gérants, parents, joueurs et l’entourage des Patriotes midget AA ont été rencontrés par des psychologues du CLSC de Sainte-Rose. «Les gars ont vécu beaucoup d’émotions. Ils pensaient beaucoup à Andrew. Il reste dans leur cœur. Nous prions pour lui très souvent», a confié l’entraîneur Christian Kulczycki.
«C’est un incident malheureux! Il n’est pas question de se venger. Nous avons préparé les joueurs à la veille du match contre le Royal de Montréal. Il n’est pas question de voir un autre incident fâcheux», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le père de l’adolescent n’a pas voulu commenter l’incident. «Je ne veux pas parler aux médias tout de suite. Je préfère me concentrer à être aux côtés de mon fils», a-t-il dit dans une brève conversation téléphonique avec le Courrier Laval.
Zaccardo toujours présent
Les joueurs des Patriotes portent fièrement le numéro 81 d’Andrew Zaccardo sur leur casque. Depuis cet incident, les jeunes portent également un logo «Stop», afin de faire réfléchir l’adversaire qui pourrait être tenté de frapper par derrière. Une idée qu’Hockey Québec pourrait mettre de l’avant.
Secoué
Michel Demers n’a pas caché qu’il a été secoué en voyant le jeune Zaccardo allongé dans son lit aux soins intensifs. «Je sympathise avec les parents. J’étais secoué à ma sortie de l’hôpital. C’est venu me chercher profondément», a avoué le président du hockey mineur.
«C’est alors que je me suis mis à réfléchir aux mises en échecs que Hockey Québec pourrait instaurer dans la catégorie pee-wee. Ouf! Je ne peux pas dire que je suis en accord après avoir vu ce jeune paralysé. Il y a beaucoup d’apprentissage à faire concernant les mises en échec. Je crois que c’est primordial de montrer aux jeunes comment appliquer et recevoir des mises en échec», a-t-il ajouté. Actuellement, au Québec, on enseigne la mise en échec dans la catégorie bantam compétitif (14-15 ans). Partout ailleurs au pays, les jeunes hockeyeurs de niveau pee-wee (12-13 ans) se familiarisent avec le contact.
Un modeste présent
Hockey région Laval, par le biais de la Fondation, a remis un ordinateur portable au jeune Zaccardo. «La Fondation est là pour cela. Nous espérons que ça l’aidera à passer du temps plus agréable. C’est bien peu», a conclu visiblement mal à l’aise Michel Demers.