«Les libéraux font fausse route avec leur projet de loi 3. C’est totalement inacceptable; ils sont en train de créer une injustice et le chaos dans les relations de travail pour des années à venir», a indiqué André Potvin, le président de la Fraternité des policiers de Laval à l’origine de cette manifestation.
Celle-ci coïncidait avec la présence des six députés du gouvernement Couillard dans le cadre d’une conférence de presse, où Ottawa et Québec annonçaient le versement sur 5 ans de 120,5 M$ pour la réalisation de projets d’infrastructures, à Laval.
Le maire aussi visé
Le leader syndical des policiers a souligné que le message s’adressait également au maire Marc Demers, qu’il accuse de parler des deux côtés de la bouche.
«Depuis le début, M. Demers tient deux discours: il dit qu’il veut négocier, mais il appuie le projet de loi 3», a-t-il enchaîné, tout en précisant que «l’issue finale» d’une «négociation bidon» prévue au projet de loi est déjà scellée.
Il s’agit là d’une première réaction d’un syndicat local depuis que la Ville a rendu public son mémoire en commission parlementaire, le 26 août.
Questionné sur l’absence des syndicats des employés de bureau, des cols bleus, des policiers, des pompiers et des employés et chauffeurs de la Société de transport de Laval au conseil municipal dans les jours qui ont suivi, M. Potvin reconnaît que «ç’aurait pu être une bonne idée» de se faire entendre à cette occasion, ajoutant que tout ce beau monde pourrait bien faire sentir sa présence à la prochaine séance, prévue le 6 octobre.