Une délégation lavalloise avec à sa tête le maire Stéphane Boyer s’est envolée le 22 mars vers l’Europe du Nord.
«Cette mission sera notamment l’occasion de repenser la façon de développer le transport en commun sur notre territoire en nous inspirant des meilleures pratiques», déclarait deux jours plus tôt le premier magistrat de Laval dans un communiqué publié sur le site de la Ville de Québec, dont le maire Bruno Marchand est à l’origine de ce périple en pays nordiques.
«Notre communauté est actuellement en transformation vers une municipalité à échelle humaine qui favorise une meilleure qualité de vie», rappelle le maire Boyer en évoquant l’aménagement urbain et l’adaptation aux changements climatiques qui retiennent également l’attention de cette mission québécoise regroupant une vingtaine de personnes. Le maire de Gaspé et président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Daniel Côté, et la mairesse de Granby, Julie Bourdon, sont du nombre.
4 villes en 9 jours
Quatre villes de taille comparable à Laval jalonnent l’itinéraire de la délégation lavalloise, à savoir Copenhague, capitale du Danemark, Malmö, 3e ville en importance en Suède, Helsinki et Tallinn, capitale respective de la Finlande et de l’Estonie.
Outre le maire Boyer, les représentants de la ville-région sont la conseillère municipale du quartier Auteuil et présidente de la Société de transport de Laval (STL), Jocelyne Frédéric-Gauthier, la directrice générale de la STL, Josée Roy, la directrice du Service de l’environnement et de l’écocitoyenneté et représentante de la direction générale, Scarlett Van Blaren, ainsi que le directeur des communications et directeur adjoint du cabinet du maire, Alexandre Banville.
Action Laval demande des comptes
Hier matin, le groupe d’opposition Action Laval disait ignorer l’objectif de cette mission et qui en faisait partie. «Le maire ne peut pas voyager aux frais des citoyens sans informer les membres du Conseil des retombées attendues de ces voyages», faisait valoir le conseiller municipal de Saint-Bruno, David De Cotis, qui lui «demande des comptes».
À peu près au même moment, fraîchement débarqué au Danemark, le maire affirmait dans une publication Facebook que «les missions des élus» devaient générer «des retombées concrètes pour notre ville».
«C’est d’ailleurs grâce aux contacts faits lors d’une mission aux États-Unis l’année dernière que Moderna s’est implantée à Laval», poursuit Stéphane Boyer, ajoutant qu’«une autre retombée concrète de cette mission sera aussi bientôt dévoilée».
Le maire évoque ici la mission économique à laquelle il avait pris part à San Diego, en juin 2022, dans le cadre de la convention internationale BIO. Deux mois plus tard, le géant américain Moderna annonçait que le site retenu dans la région du Grand Montréal pour accueillir son usine de fabrication de vaccins à ARN messager était la Cité de la biotech. Cette usine évaluée à 180 M$ est en chantier depuis l’automne dernier en bordure du boulevard Armand-Frappier.
Coût de la mission
Pour en revenir à la présente mission en Europe du Nord qui se poursuit jusqu’au 30 mars, il en coûtera à la Ville de Laval la somme de 22 260 $ pour couvrir les frais de voyage du maire Boyer, d’un membre de son cabinet et de la directrice du Service de l’environnement et de l’écocitoyenneté. Ce montant inclut les billets d’avion, l’hébergement de même que les frais de déplacement et de repas pour ces trois personnes, indique dans un échange de courriels la conseillère aux affaires publiques à la Ville, Nesrine Saci.
Quant aux frais de voyage de la directrice de la STL, Josée Roy, et de la présidente du conseil d’administration, l’élue Jocelyne Frédéric-Gauthier, ils seront défrayés par la Société de transport de Laval.