Malgré l’ajout de 20 nouvelles ressources policières annoncées par le gouvernement du Québec, le maire Stéphane Boyer estime que Laval a encore besoin de 40 M$ pour lutter efficacement contre la violence armée sur son territoire.
Le maire Boyer réagit ainsi à la visite du ministre de la Sécurité publique à l’hôtel de ville de Laval dans la matinée du lundi 25 septembre.
François Bonnardel a profité de cette occasion pour annoncer l’octroi de 20 M$ à la Ville de Laval pour des ressources supplémentaires dans son corps policier.
«Je suis reconnaissant pour ce 20 M$ reçu, mais je ne suis pas satisfait de la hauteur de l’aide, d’affirmer Stéphane Boyer. Laval est la 3e plus grande ville du Québec et malheureusement, on partage beaucoup de choses avec Montréal dont la réalité de la violence, avec une augmentation d’événements liés aux armes à feu. Donc, au prorata de notre population, nous faisons face aux mêmes défis que Montréal.»
«Notre Service de police pourra revoir efficacement le déploiement de certaines de nos ressources, afin de poursuivre notre lutte contre la violence urbaine et répondre de façon proactive à l’évolution des enjeux criminels»
– Pierre Brochet, directeur du Service de police de Laval
Rappelons que l’an dernier, Québec a alloué la somme de quelque 250 M$ pour lutter contre la violence urbaine par l’embauche de nouveaux policiers. Le maire Boyer s’attendrait à un soutien financier comparable à la ville de Montréal.
«C’est une question d’équité dans les décisions et de justice pour les citoyens lavallois», de poursuivre le maire Boyer, précisant que l’objectif serait d’en venir à un ratio de 1,5 policier par habitant (l’actuel étant de 1,37/habitant), soit une proportion semblable à la ville de Québec, avant même d’aller plus loin dans ce quota.
Objectifs clairs
Le nouveau financement obtenu de Québec sera en vigueur jusqu’à la fin de l’année budgétaire 2028-2029.
On veut ainsi soutenir le Service de police de Laval (SPL) dans sa lutte contre la violence armée, de l’aider à freiner la recrudescence de la criminalité et d’assurer une plus grande présence policière sur le terrain.
«L’investissement annoncé est un pas dans la bonne direction, de confier Pierre Brochet, directeur du SPL. Toutefois, Laval connaît une croissance démographique rapide, un développement urbain important, une criminalité évolutive, ce qui impacte inévitablement les besoins des citoyens et leur sentiment de sécurité. La pression est grande sur nos troupes.»
Le chef Brochet croit fermement qu’avec cet apport financier, la police de Laval pourra revoir plus efficacement le déploiement de certaines de ses ressources.
«Mais ça ne s’arrête pas ici, spécifie Pierre Brochet. Face à la réalité lavalloise d’aujourd’hui, notre Service de police doit faire preuve d’innovation et d’agilité pour continuer d’offrir une réponse rapide et adaptée. Nos employés sont dévoués, mais il faut leur offrir les moyens de poursuivre sur cette lancée.»
Autres détails
Pour Stéphane Boyer, outre d’avoir plus de policiers sur le terrain, les besoins les plus criants en matière de sécurité publique concernent la prévention et le renforcement du département d’enquête au SPL, digne d’une grande ville québécoise..
«On a déjà augmenté de 20% le budget d’opération de la police, embauché plus d’enquêteurs, d’agents faisant de la filature et travailleurs sociaux, soutient le maire de Laval. Depuis un an, on a des policiers qui font des activités dans les écoles secondaires pour se rapprocher de nos jeunes et aller chercher de l’information en amont. Dans les derniers mois, on a remarqué une diminution d’incidents liés aux armes à feu, mais il ne faut pas s’asseoir sur nos lauriers et continuer d’améliorer la sécurité à Laval.»