Il estime que le plan d’action métropolitain de mise en valeur du territoire et des activités agricoles, adopté le mois dernier par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ouvre la porte à la spéculation du fait qu’aucun gel du territoire agricole existant n’a été prévu.
Imposer un gel
Pour le chef du Parti Action Laval, la préservation du patrimoine agricole doit être une priorité pour l’administration Demers, à qui il demande d’exiger l’imposition d’un gel auprès de l’instance suprarégionale.
«Laval est le garde-manger de la région métropolitaine en plus d’être un lieu d’horticulture renommé. Il est tout à fait inacceptable de laisser la spéculation venir envenimer la vie de nos agriculteurs, ce qui, à terme, mènera à la perte de notre patrimoine agricole et favorisera l’expansion urbaine avec tous les problèmes que cela comporte», affirme M. Gobé dans un communiqué publié le 1er mars.
Par ailleurs, il rappelle qu’en 2011, le Conseil régional de l’environnement (CRE), l’Union des producteurs agricoles (UPA) et des groupes de citoyens et d’écologistes, dont la Fondation David Suzuki, avaient réclamé de la CMM qu’elle gèle pour 20 ans la zone agricole dans son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).
«L’objectif d’un gel est simple. Il s’agit de combattre la spéculation en dissuadant les promoteurs d’acheter des terres afin de les développer», fait valoir Jean-Claude Gobé.
Il termine en invitant la CMM et les 82 municipalités qu’elle regroupe à travailler de concert avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) à développer et investir en agriculture.
«Il est nécessaire d’implanter un vaste plan d’investissement et de développement dans cette zone hautement stratégique pour l’approvisionnement et la consommation de produits agricoles de proximité. Il y a urgence.»