Dans son mémoire Pour une véritable modernisation du régime de santé et de sécurité afin de garantir l’équité pour toutes les femmes au travail, le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) émet 22 recommandations afin d’assurer le respect des droits des femmes.
Appuyé par 19 signataires, ce document a été déposé dans le cadre de la Commission parlementaire sur le Projet de la loi 59, qui vise à moderniser le régime de santé et de sécurité du travail.
«De nombreuses modifications suggérées [par d’autres institutions] risquent d’avoir comme effet un recul important des droits des femmes au travail», note Danielle Fournier, présidente du CIAFT, via communiqué.
Ainsi, le Conseil souligne l’importance d’une analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+) sur les deux principaux instruments en santé et sécurité.
«Cet outil d’analyse permettrait de s’assurer que toutes les femmes reçoivent les protections prévues par LSST, car il prend en compte les besoins des individus en raison de, notamment, leur sexe, leur classe sociale, leur situation de handicap, leur âge, leur origine éthique, leur identité de genre, etc.», explique le CIAFT, par communiqué.
Volonté saluée
Le CIAFT accueille favorablement la volonté du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale d’intégrer une obligation de l’employeur en matière de violence au travail.
«Cette mesure est innovatrice pour les femmes victimes de toutes formes de violence, souligne Danielle Fournier. Toutefois, elle doit être pilotée avec prudence afin d’éviter l’instauration d’un climat de délation dans un milieu de travail et la prise en charge maladroite par les employeurs, qui pourraient avoir des conséquences importantes sur les femmes.» (C.R.)