Selon différents indices, l’inflation continue de croître sur le territoire lavallois depuis deux ans, ayant fait un bond d’environ 8.1% au cours du mois d’août.
Cependant, si cette l’inflation a certes fait un bond remarqué, l’augmentation de certains services semble être plus conséquente pour la population.
Selon l’Office de la Protection des Consommateurs (OPC), le secteur de l’automobile est celui pour lequel ils reçoivent le plus de plaintes depuis la monté en flèche de l’inflation:
«On voit de plus en plus de frais ajoutés dans les contrats qui n’ont pas lieu d’être, explique Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC. Le prix affiché devrait-être le prix payé plus les taxes, point. C’est une infraction d’exiger un prix supérieur à celui annoncé. On ne peut pas exiger des frais d’une façon détournée comme des frais d’entretien lors de la vente d’un véhicule, par exemple.»
Certains concessionnaires vont jusqu’à refuser de vendre un véhicule si l’acheteur refuse de se soumettre aux frais additionnels exigés dans le contrat de vente, «On remarque aussi, toujours dans le secteur de l’automobile, un refus de vendre si les exigences ajoutées ne sont pas acceptées du consommateur», poursuit M. Tanguay.
Coût du carburant
Si cette pratique semble se restreindre au domaine de l’automobile, d’autres pratiques ont fait leur apparition, entre autres, dans les stations-service qui, d’après plusieurs observations faites par le Club d’Assurance Automobile (CAA), revendent l’essence selon des marges de profit trop élevées.
«C’est une situation qui s’est établie depuis quelques semaines déjà. Certaines stations-service vont présenter des prix supérieurs à ce qu’ils devraient être, affirme Andrée-Ann Déry, des relations avec les médias pour le Club d’Assurance Automobile (CAA). On parle de prix excédant de 18 cents le prix moyen à la pompe, et ce, avant les taxes, bien sûr. La marge de profit moyenne est de 7 à 8 cents, alors que pour combler leurs frais, 5 cents suffiraient aux détaillants. On observe donc que certaines stations sont gourmandes. Les consommateurs sont en droit de se poser des questions.
Au moment d’écrire ces lignes, l’essence était achetée par les stations-service en moyenne à 152,3 cents le litre et se revendait en moyenne à 162,2 cents pour la même quantité, au Québec. Cela représente un profit d’environ dix cents, soit deux fois le montant nécessaire pour couvrir les frais des revendeurs et de deux à trois cents supérieurs à la revente moyenne au Québec, selon les chiffres fournis par le site Web Info Essence.
Sur ce même site Internet, il est aussi indiqué que de la rampe de chargement à la station-service qui vend l’essence, le consommateur peut être assujetti à quatre taxes différentes: TPS, taxe d’accise (taxe fixe au litre établie par le fédéral), taxe sur les carburants et taxe sur l’essence (surtout pour la région métropolitaine).
Soulignons que le Courrier Laval attendait toujours une réponse, après plusieurs tentatives, du Bureau de la Concurrence du Canada afin de connaître ce qui serait la marge de profit «acceptable» que les détaillants et commerçants sont en droit de demander.