À Laval, la valeur du parc immobilier s’est globalement appréciée de 19,3 % en trois ans.
Il s’agit d’une hausse deux fois et demie supérieure à celle enregistrée au rôle précédent, alors que les valeurs s’étaient appréciées de 7,3 %.
Au nouveau rôle triennal d’évaluation foncière, déposé le 27 septembre, la valeur foncière totale passe de 64,1 à 76,5 milliards de dollars. Ce rôle, qui s’appliquera pour les exercices financiers de 2022, 2023 et 2024, reflète les conditions du marché immobilier qui prévalaient au 1er juillet 2020.
Résidentiel
À lui seul, le marché résidentiel compte pour 77 % de la valeur totale du parc immobilier lavallois.
Au nouveau rôle, les résidences unifamiliales voient leur valeur grimper en moyenne de 22,3 %. C’est ainsi qu’entre les 1ers juillet 2017 et 2020, la valeur moyenne d’une maison unifamiliale a crû de 80 300 $. Elle est passée de 360 700 à 441 000 $.
Cette augmentation est quatre fois plus importante que la hausse précédente. Au rôle 2019-2021, celle-ci s’établissait à 5,5 %. En chiffre absolu, la valeur moyenne d’une maison était alors passée de 339 500 à 358 000 $, en hausse de 18 500 $.
Il faut remonter au rôle 2013-2015 la dernière fois où les valeurs foncières s’étaient autant appréciées avec un bond de 18 %.
La Ville rappelle que «l’objectif premier du rôle d’évaluation est de rendre juste et équitable l’apport financier des contribuables lavallois en regard des coûts liés aux services offerts».
Faible impact
L’administration municipale tient toutefois à rassurer les propriétaires fonciers lavallois, précisant que «le dépôt d’un nouveau rôle d’évaluation a généralement peu d’impact sur les charges fiscales auprès des contribuables».
Pour minimiser l’effet d’un nouveau rôle, la Ville abaisse ses taux de taxation en conséquence en plus d’étaler sur trois ans les variations de valeur, tel que le permet la Loi sur la fiscalité municipale du Québec.
Pour les propriétaires, cette façon de faire permet de «réduire au minimum l’impact des hausses de valeurs foncières sur le compte de taxes», fait valoir la Municipalité dans un communiqué publié le 27 septembre.
Cela dit, il est possible que le propriétaire d’un immeuble dont la hausse de la valeur est supérieure à l’augmentation moyenne de celle des propriétés d’une même catégorie subisse une hausse de taxes plus importante que la normale, souligne-t-on, tout en rappelant que «l’inverse est aussi vrai».