Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) réclame du gouvernement Legault qu’il agisse afin de corriger le fossé salarial qui sépare l’ensemble du personnel de l’État québécois aux autres salarié.e.s québécois.
L’organisation syndicale réagissait ainsi à l’étude publiée le 30 novembre par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) selon laquelle l’écart se situe à 17,5 %, en hausse d’un point de pourcentage par rapport à l’an passé.
Lorsqu’on prend en compte les avantages sociaux, le retard de la rémunération globale s’établit à 9,4 %, fait valoir le SFPQ qui, depuis deux ans, est en négociation pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres dans la fonction publique et à l’Agence du revenu du Québec.
«L’étude de l’ISQ démontre que le Gouvernement doit revoir à la hausse ses offres à la table de négociation, expliquait le président général du SFPQ, Christian Daigle, par voie de communiqué. Il doit donner un coup de barre rapidement, car le contexte grave de pénurie de main-d’œuvre affecte directement les services publics. Les ministères et organismes font face à un accroissement des difficultés en matière de recrutement et de rétention du personnel. L’État québécois doit pouvoir se comparer avec tous les employeurs du marché de l’emploi, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral, qui touchent un salaire plus élevé pour des tâches similaires».
À cet égard, l’ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics – les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d’État québécoises – s’établit dorénavant à 27,5 %.
De façon plus précise, le retard de la rémunération globale par rapport aux autres salarié.e.s du Québec peut se détailler ainsi : le personnel technique accuse un retard de 19,6 % et le personnel de bureau de 21,7 %. Chez le personnel ouvrier, le retard est encore plus criant, atteignant 36,4 %.
«Le personnel de l’État québécois, comme les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, sont loin d’être des privilégiées comme certains le prétendent», termine M. Daigle en interpellant la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, qu’il invite à agir rapidement «car l’absence de conditions attractives accentue la pénurie de main-d’œuvre et affecte inévitablement le bon fonctionnement des services à la population». (Source: Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec)