Le Parti libéral avait déployé à Laval, le 19 mars, son équipe économique pour défendre son cadre financier, rendu public la veille.
Économiste en chef à la Banque Laurentienne, jusqu’à ce qu’il fasse le saut en politique, Carlos Leitao a d’abord annoncé un retour à l’équilibre budgétaire pour l’exercice 2015-2016.
Rétablir la confiance
On entend y arriver en stimulant la reprise économique, notamment par la mise en place d’un Plan québécois d’infrastructures qui disposerait de 1,5 G$ dès cette année.
«Il est important de rétablir la confiance des investisseurs», a-t-il dit, dénonçant une «panne sèche des investissements privés», l’an dernier.
Son collègue Martin Coiteux, également économiste, a fait valoir des compressions de 1,3 milliard, dès les deux premières années d’un mandat, au moyen d’une révision exhaustive des programmes gouvernementaux.
Et qu’à compter de 2016-2017, les surplus engrangés permettraient de réduire progressivement la taxe santé.
«Quand on nous a annoncés des hausses d’impôts rétroactives, ç’a eu pour effet de créer un frein au niveau de l’économie, des consommateurs, des entreprises et des investisseurs internationaux», a pour sa part avancé l’ex-pdg d’Investissement Québec, Jacques Daoust, pour expliquer que «les revenus ne sont pas au rendez-vous».
Situation de l’emploi
S’ils ne contestent pas les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec, à l’effet qu’ils se seraient créés 47 800 postes en 2013, dont la majorité à temps plein, les libéraux les interprètent toutefois bien différemment.
L’économiste Martin Coiteux estime que cette hausse est trompeuse, car elle réfère à la moyenne annuelle des emplois de 2013 par rapport à la moyenne de 2012.
Dans les faits, soutient-il, il se serait plutôt perdu 67 000 emplois à temps plein, l’an dernier, pendant que les emplois à temps partiel auraient crû de 77 000 postes. C’est la lecture qu’il fait lorsqu’il compare la situation au 31 décembre 2013 à celle qui prévalait un an plus tôt.
Autres mesures
De son côté, Jean Habel, candidat dans Sainte-Rose, a souligné une mesure pour faciliter le transfert des entreprises, alors que 50 % des entrepreneurs du Québec auront quitté pour la retraite d’ici 10 ans.
«On vise une exemption d’impôts pour les employés et les membres de la famille» qui reprendront les guides, a-t-il signifié. Selon le cadre financier, dévoilé le 18 mars, cette mesure entrerait en vigueur en 2016-2017.
Enfin, Gilles Ouimet, député sortant de Fabre, s’est porté à la défense des familles, dénonçant la hausse des taxes scolaires et des frais de garderie. «La hausse de 2 $ par jour sur deux ans, annoncée dans le dernier budget, représentera des frais additionnels de 1000 $ par année pour une famille de deux enfants», a-t-il indiqué, tout en affirmant qu’un gouvernement libéral abolirait cette hausse à la faveur d’une indexation des tarifs des services de garde à 7 $.