Tel qu’annoncé à l’automne, le ministère de la Santé et des Services sociaux a choisi la région de Laval – de même qu’une super-clinique de Québec – pour y roder son Carnet santé Québec.
«C’est un développement assez logique dans la politique gouvernementale que d’offrir aux citoyens la possibilité de consulter une partie de leur dossier médical en ligne», commente d’emblée Dr Michel Breton, président de l’Association des médecins omnipraticiens de Laval (AMOL).
Données disponibles
Site Web évolutif destiné à aider les gens à prendre leur santé en main, ce nouvel outil permet de consulter sa liste de médicaments reçus en pharmacie au cours des cinq dernières années, ses résultats de prélèvements et rapports d’examens d’imagerie médicale (radiologie, résonnance magnétique, échographie, mammographie et autres) en plus de prendre rendez-vous en ligne avec son médecin de famille à l’aide du service Rendez-vous santé Québec.
Craintes
Bien qu’il voit le Carnet santé Québec comme un pas dans la bonne direction, Dr Breton émet quelques réserves que partagent l’ensemble des chefs de groupe de médecine de famille (GMF) de la région.
«On a fait remarquer [au Ministère] que les gens recevront de l’information qui pourrait les inquiéter inutilement, explique-t-il. Des fois c’est bête, mais un test va être passé négatif et ça veut dire que tout va bien; d’autres fois, c’est marqué positif et ça veut dire que tout va mal. Mais ça, ils ne le savent pas nécessairement.»
Autre bémol: le risque qu’un patient apprenne un diagnostic susceptible de le bouleverser en consultant son carnet de santé en ligne. Pour pallier le problème, le gouvernement a prévu un délai de 30 jours avant que les résultats et rapports ne soient accessibles aux patients.
Problème de culture
«C’est bon qu’on ait un nouvel outil de communication, mais est-ce qu’on pourrait s’assurer de mettre des mécanismes en place pour que les médecins de famille reçoivent les résultats de leurs patients?» insiste Dr Breton, qui pratique au Centre Médical Laval, à St-Vincent-de-Paul.
Il soulève à cet égard un problème de culture au Québec, particulièrement dans la communauté francophone.
«Quand j’envoie mes patients vers un autre professionnel, dans 20 à 25 % des cas je ne reçois pas les résultats», observe-t-il.
Pour le patient qui se rend par lui-même à l’urgence de l’hôpital, il a beau identifier son médecin de famille, l’information liée à son passage en centre hospitalier, indépendamment de la nature de l’intervention, ne lui sera à peu près jamais transmise, assure le président de l’AMOL.
«De façon assez paradoxale ou étonnante, si un de mes patients consulte à l’hôpital de Hawkesbury, en Ontario, je reçois toujours tous les résultats», ajoute Dr Breton.
Enfin, s’il n’accueille pas le Carnet santé Québec avec un enthousiasme délirant, selon ses propres termes, il reconnaît que ce nouvel outil était attendu des Québécois.
En période de rodage à Laval en ce début d’année, le Carnet santé Québec devrait s’implanter à la grandeur du Québec d’ici l’été.
Tel qu’annoncé à l’automne, le ministère de la Santé et des Services sociaux a choisi la région de Laval – de même qu’une super-clinique de Québec – pour y roder son Carnet santé Québec.
«C’est un développement assez logique dans la politique gouvernementale que d’offrir aux citoyens la possibilité de consulter une partie de leur dossier médical en ligne», commente d’emblée Dr Michel Breton, président de l’Association des médecins omnipraticiens de Laval (AMOL).
Données disponibles
Site Web évolutif destiné à aider les gens à prendre leur santé en main, ce nouvel outil permet de consulter sa liste de médicaments reçus en pharmacie au cours des cinq dernières années, ses résultats de prélèvements et rapports d’examens d’imagerie médicale (radiologie, résonnance magnétique, échographie, mammographie et autres) en plus de prendre rendez-vous en ligne avec son médecin de famille à l’aide du service Rendez-vous santé Québec.
Craintes
Bien qu’il voit le Carnet santé Québec comme un pas dans la bonne direction, Dr Breton émet quelques réserves que partagent l’ensemble des chefs de groupe de médecine de famille (GMF) de la région.
«On a fait remarquer [au Ministère] que les gens recevront de l’information qui pourrait les inquiéter inutilement, explique-t-il. Des fois c’est bête, mais un test va être passé négatif et ça veut dire que tout va bien; d’autres fois, c’est marqué positif et ça veut dire que tout va mal. Mais ça, ils ne le savent pas nécessairement.»
Autre bémol: le risque qu’un patient apprenne un diagnostic susceptible de le bouleverser en consultant son carnet de santé en ligne. Pour pallier le problème, le gouvernement a prévu un délai de 30 jours avant que les résultats et rapports ne soient accessibles aux patients.
Problème de culture
«C’est bon qu’on ait un nouvel outil de communication, mais est-ce qu’on pourrait s’assurer de mettre des mécanismes en place pour que les médecins de famille reçoivent les résultats de leurs patients?» insiste Dr Breton, qui pratique au Centre Médical Laval, à St-Vincent-de-Paul.
Il soulève à cet égard un problème de culture au Québec, particulièrement dans la communauté francophone.
«Quand j’envoie mes patients vers un autre professionnel, dans 20 à 25 % des cas je ne reçois pas les résultats», observe-t-il.
Pour le patient qui se rend par lui-même à l’urgence de l’hôpital, il a beau identifier son médecin de famille, l’information liée à son passage en centre hospitalier, indépendamment de la nature de l’intervention, ne lui sera à peu près jamais transmise, assure le président de l’AMOL.
«De façon assez paradoxale ou étonnante, si un de mes patients consulte à l’hôpital de Hawkesbury, en Ontario, je reçois toujours tous les résultats», ajoute Dr Breton.
Enfin, s’il n’accueille pas le Carnet santé Québec avec un enthousiasme délirant, selon ses propres termes, il reconnaît que ce nouvel outil était attendu des Québécois.
En période de rodage à Laval en ce début d’année, le Carnet santé Québec devrait s’implanter à la grandeur du Québec d’ici l’été.