Vanessa Coutu, enseignante, a eu l’idée de joindre l’utile à l’agréable. «Nous avons fait une pierre trois coups en invitant les jeunes sur une base volontaire à tricoter des foulards, indique Mme Coutu. Je suis fière de mon coup, mais surtout heureuse de la générosité et l’engouement des jeunes.»
Deux autres enseignants, Geneviève Bordeleau et David Lajeunesse, ont également embarqué dans l’aventure.
Trois jeunes racontent
Simon Verroneau a adoré son expérience. «C’était amusant et je ne m’attendais vraiment pas à tricoter dans un cours de science et technologie. Être généreux, ça ne fait pas de mal.»
Raphaëlle Théorêt trouvait important d’aider les gens qui sont en difficulté. «Ça n’a pas été facile de tricoter, mais j’ai appris rapidement. Ça m’a pris plus de temps, car la laine était emmêlée. J’ai eu une bonne note au-dessus de 80 %», a-t-elle raconté.
Pour sa part, Audrey D’Auteuil a aussi apprécié de confectionner un foulard. «Les réfugiés arrivent dans un pays où il fait froid. C’était important pour moi de leur offrir quelque chose de chaud.»
Les deux adolescentes ont tellement aimé, qu’elles ont décidé de confectionner un deuxième foulard. «Ça va nous prendre moins de temps», ont-elles dit.
Rencontre
«Nous prévoyons rencontrer les nouveaux arrivants avec quelques élèves et leur remettre nos foulards», mentionne Mme Coutu.
Deux organismes ont d’ailleurs été contactés par les enseignants, soit 25 000 tuques et le Centre d’aide aux immigrants de Montréal, qui remettront aux réfugiés les foulards tricotés par les jeunes de Letendre. La remise aura lieu en février.
«Sur chacun des foulards figure une étiquette sur laquelle l’élève a pris soin d’écrire un mot de bienvenue personnalisé. C’est un beau geste de solidarité. Nous voulons que les réfugiés se sentent bien accueillis», a conclu Vanessa Coutu.