Le conseil d’administration du CPE Chapeaux ronds et bottillons a dû prendre la douloureuse décision de congédier l’assistante directrice générale au cours des derniers jours.
Une éducatrice qui servait de soutien aux deux éducatrices spécialisées a également perdu son emploi en septembre.
«Ces compressions ont eu des impacts majeurs. Nous avons fait le maximum. Je ne sais plus où nous couperons la prochaine fois. Il ne faut pas fermer les CPE. On hypothéquerait une génération», insiste-t-elle.
Moins de viande
Outre les pertes d’emploi, le CPE a dû également revoir sa façon de faire avec les repas. D’ailleurs, les enfants mangeaient une fois par semaine de la viande. C’est maintenant aux deux semaines.
Le personnel doit constamment faire preuve de créativité surtout avec les compressions budgétaires du gouvernement Couillard.
La cuisinière Kathy Saulnier doit faire preuve d’imagination pour les repas, composant avec l’augmentation du coût des aliments, mais aussi avec les restrictions alimentaires en raison de la religion et des allergies. Elle travaille 35 heures par semaine pour nourrir les 75 bambins.
«Je suis bien organisée. On achète les aliments en spéciaux. Dans le temps des fêtes, nous n’avons pas eu de brocoli et chou-fleur. Nous n’achetons plus de sirop d’érable, d’huile d’olive, etc.» mentionne celle qui cuisine les repas depuis 10 ans.
«Je travaille beaucoup avec le poulet et la dinde. Je prépare beaucoup de mets végétariens. J’y vais avec les goûts des enfants», enchaîne-t-elle.
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