Au temps de l’Égypte ancienne, Séti a récupéré au fond du Nil le livre sacré de Thot, le scribe des Dieux (Séti, le livre des Dieux). Ce papyrus devait lui permettre de se débarrasser d’un pharaon usurpateur qui ruinait son pays. Grâce à la magie du grimoire, Séti doit voyager dans le temps pour protéger ce papyrus convoité par tous.
De la Grèce au Moyen Âge Après avoir voyagé en Grèce antique (Séti, le rêve d’Alexandre), le héros parcourt l’Italie romaine (Séti, la malédiction du gladiateur) puis le nord de la Gaule, à l’époque du roi Arthur (Séti, l’anneau des géants). Dans le cinquième tome, Séti, fils de scribe et petit-fils de scribe, est parachuté dans les eaux troubles du Moyen Âge. En compagnie des bohémiens Marek et Kalia, il traverse la campagne française, dévastée par la peste. Les trois complices fuient vers le nord des villageois à la recherche de coupables, avant de séjourner à Saint-Leu, une bourgade située sur les terres du seigneur Raoul de Clermont de Nesle, dit Raoul le Diable. Ce seigneur, sans pitié avec son peuple, va déclencher une grande révolte paysanne. Durant cette époque dévastée par la Grand-Mort et les tueries, il semble que les dieux ont abandonné les hommes. Séti devra plus que jamais protéger le secret du livre de Thot. «J’avais envie d’évoquer l’époque médiévale sous ses aspects les plus sombres», dit l’auteur d’origine française. Pédagogique et ludique
Cet ancien diplômé de la Sorbonne s’intéresse aux contenus légendaires. Arrivé au Québec, il y a 40 ans, Daniel Mativat a effectué une thèse sur le diable dans les contes fantastiques québécois. Il marie avec brio les univers fantastique et historique.
Son dernier roman est parsemé de 79 notes de bas de page simples et éclairantes. «J’aime mêler le pédagogique et le ludique ; peut-être parce que j’ai été professeur de français dans le secondaire pendant 37 ans», dit l’écrivain en souriant.
Au début du livre, un archéologue montréalais, dernier dépositaire des mémoires de Séti et du livre de Thot, nous invite à entrer dans l’histoire. Plusieurs événements étranges lui font dire que : «Si Séti, le scribe égyptien avait, grâce à la magie du livre, traversé les siècles pour protéger ce trésor inestimable, un esprit diabolique avait très bien pu faire de même pour s’en emparer![…] Pour en avoir la certitude, il n’y avait qu’un moyen : poursuivre la lecture des confessions de Séti». «J’écris depuis 27 ans, c’était un rêve de jeunesse que j’ai réalisé sur le tard», dit l’auteur, également cofondateur de l’Association des écrivains québécois pour la jeunesse.