Le terrain de football synthétique du Collège Montmorency n’a pas été utilisé en 2024, puisque la surface est considérée en fin de vie utile.
En effet, un rapport d’évaluation technique de la Ville de Laval, qui avait été commandé auprès de la firme spécialisée Labosport, a recommandé «la fermeture immédiate pour tout sport pour des raisons de sécurité, de risque élevé de fracture et de traumatisme crânien», détaille le cégep lavallois.
Cette situation rend d’ailleurs le terrain non assurable du point de vue de la responsabilité civile, si bien qu’il est désormais inutilisable.
Ce terrain avait été inauguré en 2011 à la suite d’investissements de près de 2,9 millions de dollars. Cela incluait des montants de 1 433 096$ séparés en parts égales entre les gouvernements provincial et fédéral, 1 000 000$ de la Ville de Laval et 433 096$ du Collège Montmorency.
L’établissement scolaire lavallois en demeure toutefois le seul propriétaire, bien que le terrain fût également utilisé par la Ville de Laval pour diverses activités par le passé.
Quoi faire?
Dans le cadre de son mandat, Labosport a proposé une série d’opérations afin de prolonger la durée de vie du terrain. Elles auraient coûté des centaines de milliers de dollars, et ce, sans aucune garantie de succès. Les travaux n’auraient d’ailleurs pas permis d’allonger la durée de vie utile du terrain de plus de 12 mois.
«La solution retenue a donc été la réfection du terrain et des demandes d’aide financière ont été déposées auprès du ministère de l’Enseignement supérieur», précise Véronique Leboeuf, directrice du Bureau de la performance institutionnelle et de l’innovation au Collège Montmorency.
Une approche a également été effectuée dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air.
«Le Collège Montmorency, en partenariat avec la Ville de Laval, ne possède pas la capacité financière d’assumer l’entièreté du coût de réfection du terrain qui se chiffre, dans le meilleur des scénarios, à plus de quatre millions de dollars, soutient Mme Leboeuf. Toutes les demandes de financement ont été refusées et les démarches auprès des élus québécois de la région de Laval n’ont malheureusement pas connu plus de succès.»
Le terrain synthétique n’est pas la seule installation qui pose des enjeux au Collège Montmorency. Cette année, la direction a émis des demandes de financement à hauteur de 24 000 000$ pour des locaux et plateaux sportifs actuellement inutilisables et nécessitant des travaux urgents.
À court terme
Le cégep lavallois, qui a ouvert ses portes en 1969, planche actuellement sur plusieurs scénarios afin d’identifier des modes de financement alternatifs permettant de réaliser les travaux de réfection.
«Nous avançons tout de même la réalisation des plans et devis afin d’être prêts lorsque nous aurons identifié une solution de financement», assure Mme Leboeuf.
En raison de cette fermeture, les équipes sportives des Nomades ont dû utiliser d’autres plateaux sportifs de la région lors de leur plus récente saison extérieure. Le parc Roseval, dans Sainte-Rose, a été le plus utilisé.
Cette location passe par une enveloppe budgétaire de 971 000$ émise par le ministère de l’Enseignement supérieur en février 2023. Elle est valide jusqu’en 2026-2027 et permet de louer des plateaux sportifs hors-campus afin de compenser le déficit de plateaux disponibles à l’interne.
«Il n’y a donc pas présentement d’enjeux de disponibilité de plateaux sportifs, mais plutôt un enjeu de convenance en lien avec les déplacements occasionnés», confirme Véronique Leboeuf.
Précisons que les besoins annuels récurrents d’entretien et d’achat de matériel du Collège Montmorency se chiffrent à plus de six millions de dollars. Le financement total en investissements confirmés est de 6,2 M$ pour 2024-2025 et environ 4 M$ pour 2025-2026. L’établissement scolaire devra ainsi remédier à ce manque prochainement.
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