Les jeunes trouvent les installations inadéquates et dangereuses pour la pratique de leur sport.
«La Ville n’a pas utilisé les bons matériaux pour la construction de ces plateaux: plastique, métal et asphalte. On pourrait faire mieux avec des planches de plywood», raconte Antoine d’un ton moqueur.
«On ne peut pas faire de planche ici, c’est trop dangereux. La surface est chaude, glissante et elle s’use rapidement. Il y a des trous, de la rouille et certaines parties ne sont pas fixées», ajoute l’adolescent de 14 ans qui préfère pratiquer son sport à Montréal sur une surface bétonnée.
Antoine déplore également que la surface de saut ne soit pas fixé au sol et qu’il manque un morceau. «On a même volé un morceau du module. Il y a des trous et des fissures en surface, ça ne roule pas bien. Il y a plus de risque de tomber», dénonce-t-il.
Le jeune de Laval-des-Rapides envie des villes comme Boisbriand, Sainte-Thérèse, Beloeil, Boucherville qui ont de très beaux aménagements pour les adeptes de planche ou de patin à roues alignées. Il vénère aussi le Taz, centre récréatif intérieur dans Saint-Michel. «C’est là que nous allons, au Taz, mais c’est payant!»
De nouveaux modules
Ces jeunes ont décidé de rencontrer les médias pour dénoncer la situation et souhaitent que la Ville investisse dans des installations de qualité.
«Nous espérons que la Ville bougera. Nous ne voulons pas qu’elle fasse des réparations, mais qu’elle change tous les modules à Laval», insiste Chantal Monastesse, la mère d’Antoine.
Elle interdit à son fils d’aller au parc Rosaire-Gauthier pour s’adonner à son sport. «À chaque fois qu’il vient ici, il se blesse.»
Pas de problème
Laval compte 10 parcs de planches à roulettes répartis dans tous les secteurs de la ville.
«Ceux-ci ont été construits il y a une dizaine d’années avec des matériaux adaptés et sécuritaires pour ce genre de module, précise Catherine Erazola, conseillère en communication à la Ville de Laval. Ils sont jugés utilisables et font l’objet de vérifications régulières.
«La Ville n’a pas l’intention de fermer aucun de ses parcs de planches à roulettes, à moins que des rapports nous démontrent que l’un d’eux n’est pas conforme ni sécuritaire pour la population», ajoute-t-elle.
Pourtant lors de la visite du TC-MEDIA, nous avons constaté que le skatepark n’était pas en si bon état, ayant fait l’objet d’un feu. Des trous sur les surfaces étaient visibles. Il n’y avait aucun éclairage ni abreuvoir. Ce site est jugé dangereux par les riders du quartier qui préfèrent aller pratiquer leur sport ailleurs, à Montréal.
Pétition originale
Le conseiller municipal et amateur de planches à roulettes Pierre Anthian a décidé de recueillir des noms et de faire une pétition pour la rénovation de ce skatepark. À la dernière séance du conseil municipal, M. Anthian a démontré son côté créatif en déposant une planche à roulettes où était inscrit une quarantaine de signatures.