Au lendemain du dernier match de la saison 2020-2021, le Rocket de Laval a procédé à son bilan médiatique de fin de campagne.
La formation a présenté une fiche de 23-9-4 en 36 rencontres, ce qui lui a permis de remporter un premier titre de division en quatre ans d’existence. Selon les joueurs, il s’agit de l’un des points marquants de la saison.
«Je crois que nous avons eu une bonne année, affirme l’attaquant Jesse Ylönen. Je suis content de la façon que nous avons jouée et d’avoir remporté le titre de la division canadienne. C’est ce dont je suis le plus heureux.»
«Si nous avions eu la chance de jouer à la Place Bell avec une salle comble, ça aurait été incroyable, note quant à lui Yannick Veilleux. Nous aurions pu avoir un beau parcours en séries éliminatoires.»
De son côté, Joël Bouchard s’est dit particulièrement fier de la constance démontrée par son équipe, et ce, même lorsqu’elle a dû faire face à plusieurs rappels et blessures.
«Nous avons fait jouer des jeunes et des joueurs de soutien, nous leur avons donné de grosses responsabilités, puis nous avons continué de gagner, explique l’entraîneur-chef. Même quand nous n’avons pas gagné, nous avions quand même de bonnes performances où je pouvais dire que les gars avaient travaillé et que nous étions la meilleure équipe sur la glace.»
Contexte difficile
Malgré ces succès sur la patinoire, plusieurs joueurs ont mentionné que l’année a été plutôt éprouvante en raison du contexte de la pandémie de la COVID-19. Ils ne pouvaient pas vraiment voir leur famille et ont dû s’adapter à un nouvel environnement.
«C’était pratiquement plus difficile qu’une saison normale sur plusieurs aspects, assure le défenseur Gustav Olofsson. Avec la bulle des séries éliminatoires de l’an dernier et le début de la saison qui a été repoussé, il y avait plusieurs inconnues qui faisaient en sorte que la situation était plus stressante.»
Celui-ci est également devenu père en cours de saison, ce qui représentait un défi supplémentaire.
Jan Mysak, qui disputait une première saison chez les professionnels, a aussi avoué qu’il avait trouvé la situation éprouvante.
«Pour une première fois, je n’étais pas avec ma famille, je vivais seul, précise l’athlète de 18 ans qui a malgré tout apprécié son expérience. C’était très difficile, car je ne savais pas comment cuisiner et faire la lessive. La plupart du temps, j’appelais ma mère à la maison pour savoir comment faire cela.»
Par ailleurs, Olofsson et Otto Leskinen étaient parmi ceux qui ne semblaient pas avoir pris une décision finale sur la possibilité de revenir avec l’organisation lavalloise la saison prochaine. Ils prévoient tous deux retourner en Europe durant l’été et prendre un peu de recul avant de rendre une décision.
Développement des jeunes
Outre Mysak, plusieurs joueurs disputaient une première saison dans la Ligue américaine de hockey en 2020-2021. Au total, 15 membres du club lavallois ayant l’étiquette de recrue ont joué au moins une rencontre.
«Cette année, les jeunes ont vraiment fait une bonne job de suivre la cadence, affirme le vétéran Veilleux. Ça pour moi, la compétition, c’est ce qui me drive à jouer au hockey et, d’en avoir constamment à tous les jours, c’est le fun.»
Parmi ceux-ci, Rafaël Harvey-Pinard, Joël Teasdale et Jesse Ylönen ont été les plus impressionnants. Il ne faudrait toutefois pas oublier le défenseur Tobie Paquette-Bisson qui a terminé au cinquième rang du circuit pour le différentiel (+17) et est devenu un incontournable de la défensive lavalloise en cours de saison.
«L’important pour moi était de faire ma place et de montrer que j’étais de calibre, mentionne le principal intéressé. […] J’ai vraiment fait ma place, mis mon pied à terre et montré que j’étais capable de jouer dans la ligue américaine.»
Bien qu’il n’ait pas encore de contrat en poche pour l’an prochain, Paquette-Bisson a confirmé qu’il y avait un intérêt mutuel entre lui et l’organisation pour prolonger son séjour à Laval.
L’avenir de Bouchard
Au cours du point de presse, Joël Bouchard a été questionné à maintes reprises concernant la prochaine saison, puisque son entente de trois ans avec l’organisation prend fin cette année.
Il n’a toutefois pas voulu dévoiler ses plans pour la suite en expliquant que «la priorité présentement est les Canadiens de Montréal et les séries éliminatoires», puis que sa situation personnelle pouvait attendre.
En trois saisons à la barre de la formation de l’île Jésus, Bouchard a cumulé une fiche de 83-67-24, améliorant ce bilan à chacune des campagnes.