Le Dr Luc Boileau, directeur national de la santé publique par intérim, a recommandé au gouvernement du Québec de maintenir le port du masque obligatoire dans les lieux publics et le transport en commun en vigueur jusqu’à la mi-mai.
Cette décision s’explique par le nombre élevé de cas actifs et d’hospitalisations de la COVID-19.
«Nous allons suivre la situation de près et nous serons de reconsidérer le tout si cette situation devait s’améliorer substantiellement durant les prochains jours», a-t-il affirmé lors d’un point de presse tenu le 21 avril.
Il précise que les projections de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux sont «très encourageantes» pour les semaines à venir, puisque le nombre d’hospitalisations devrait se stabiliser en raison d’une baisse de nouvelles admissions.
«Ces nouvelles peuvent être bonne, mais il faut les accueillir avec prudence, ajoute le Dr Boileau. Bien que le nombre de cas [actifs] semble avoir atteint un plateau, les données varient et le long congé de Pâque ne nous aide pas à avoir une définition fine [de la situation].»
Le directeur national de la santé publique par intérim soutient aussi que le plateau atteint n’est pas encore «clair» dans toutes les régions, dont Laval, et pour toutes les tranches d’âge, ce qui explique pourquoi son équipe souhaite faire preuve de prudence.
Influenza
Par ailleurs, le Dr Boileau a également précisé que l’activité grippale avait atteint un niveau «modéré» qui est plutôt surprenant pour la saison actuelle.
«La situation s’est accentuée dans les derniers jours et nous pensons que ça va continuer d’augmenter dans les prochaines semaines, note-t-il. Nous n’avions pas vraiment besoin de cela et c’est plutôt rare dans cette période de l’année.»
Il mentionne que la population doit demeurer prudente à l’apparition de symptômes qui sont similaires à ceux de la COVID-19. Il est ainsi recommandé de s’isoler afin de protéger les autres.
Notons aussi que l’INSPQ a modifié sa recommandation sur l’isolement des personnes immunosupprimées. Celles-ci devaient auparavant s’isoler pendant trois semaines dès l’apparition de symptômes de la COVID-19. Le délai a désormais été réduit à 10 jours.