«Dans un contexte budgétaire favorable et avec la fin de la saga Vaillancourt, il aurait été judicieux de donner du répit à nos citoyens en proposant un gel ou une diminution du compte de taxes. Malheureusement, les idées de grandeur du maire ont priorité sur la capacité de payer des citoyens», a commenté son chef, Michel Trottier.
Coffres bien remplis
Pour le Parti Laval, cette troisième hausse en trois ans est d’autant injustifiée que «les coffres de la Ville affichaient un montant de 680 millions de dollars le 31 décembre 2015» et que l’administration municipale engrange «depuis 2011 des surplus économiques oscillant entre 20 et 40 millions de dollars».
Michel Trottier, qui représente le district Fabreville au conseil municipal, affirme qu’«avec des coffres aussi bien remplis, il est inacceptable de surtaxer les citoyens pour financer des mégas projets loin des réels besoins des différents quartiers de Laval».
En trois ans, déplore-t-il, les Lavallois ont vu leurs taxes augmenter de 6,5 %.
Toutefois, considérant le gel de taxes en 2014, l’augmentation annuelle moyenne se chiffre à 1,6 % sous l’administration Demers.
Embauche massive
Michel Trottier et ses collègues au conseil Pierre Anthian et Jean Coupal dénoncent également l’embauche massive à des postes administratifs.
Au cours de la dernière année, 51 cadres et professionnels ont gonflé les effectifs de la Ville contre seulement 3 cols bleus, observent-ils. «Probablement une des raisons des nombreuses critiques des citoyens du manque de service de proximité.»
En 4 ans, c’est l’équivalent de 485 postes à temps complet qui se sont ajoutés, soit une hausse de 15,6 % soutiennent les représentants du Parti Laval. Une dépense annuelle récurrente de 60,4 M$ en salaires et avantages sociaux, chiffrent-ils.
Endettement
Par ailleurs, M. Trottier ne cache pas son inquiétude face au niveau d’endettement de la Ville. Selon les projections, la dette atteindrait 565 M$ en 2019, alors qu’elle s’établissait à 415 M$ l’année dernière.
«En 2015, la dette de Laval s’élevait à 967 $ par habitant. Avec les choix budgétaires actuels et prévus pour l’année 2017, [elle] s’élèverait à 1296 $ en 2019, soit une augmentation de 34 %».
Le Parti Laval y voit là le prix à payer pour les grands projets centralisés défendus par l’administration Demers, citant au passage la Place Bell, le Complexe aquatique et la Grande bibliothèque.