Le nouveau rôle triennal d’évaluation, qui entrera en vigueur le 1er janvier, rehausse de 7,3 % la valeur du parc immobilier lavallois, laquelle passe de 58 à 62,2 milliards de dollars.
Comme il est coutume, la Ville en minimisera l’impact sur les charges fiscales des propriétaires en ajustant ses taux d’impôt foncier en fonction des différentes catégories d’immeubles, puis en étalant sur trois ans les variations de valeur.
«C’est dans le cadre de l’adoption du budget 2019 et des orientations fiscales qui en découleront que seront déterminés les niveaux de taxation», peut-on lire dans un communiqué publié le 26 novembre.
Les contribuables lavallois seront fixés le 3 décembre prochain, date du dépôt du budget municipal.
Secteur résidentiel
À lui seul, le marché résidentiel représente 75,9 % de la valeur totale du parc immobilier de la Ville.
Reflétant les conditions du marché immobilier qui prévalaient au 1er juillet 2017, le rôle 2019-2021 voit la valeur moyenne des propriétés unifamiliales progresser de 5,5 %.
L’augmentation est plus prononcée dans le secteur locatif, où l’on observe une hausse de 8 % de la valeur des immeubles de 2 à 5 logements tandis que celle des immeubles de 6 logements et plus est en hausse de 10,1 %.
Quant aux copropriétés, la valeur moyenne demeure stable, n’ayant pas bougé entre juillet 2014 et juillet 2017.
Immeubles non résidentiels
Comprenant tous les immeubles non résidentiels et terrains vacants, les autres secteurs immobiliers représentent près du quart (24,1 %) de la valeur totale des 152 997 unités d’évaluation du parc immobilier.
À ce chapitre, la hausse observée se chiffre à 14 % et provient principalement du marché industriel, l’hôtellerie et le secteur agricole, secteurs où les croissances de valeur les plus importantes ont été enregistrées.
Terrains vacants
Du côté des 10 994 terrains inexploités, soit 7 % des unités d’évaluation recensées sur le territoire, leur valeur connaît une hausse de 11,1 %.
Il s’agit toutefois d’un répit pour les propriétaires de ces terrains en friche qui avaient été durement éprouvées ces 12 dernières années comme en témoignent ces hausses vertigineuses de 74 % (2007-2009), 36 % (2010-2012), 25 % (2013-2015) et 35 % (2016-2018) de leurs valeurs imposables au cours des quatre rôles triennaux précédents.
Économie en santé
«Lorsque les valeurs des propriétés lavalloises augmentent, c’est la preuve que l’économie se porte à merveille, signale le vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer. Nos équipes travaillent fort à la Ville pour créer des projets d’envergure et revitaliser certains quartiers qui ont besoin d’être modernisés.»
M. Boyer ajoute que cette situation contribue au «rayonnement» de la Ville tout en lui permettant «d’être toujours plus attrayante pour les citoyens comme pour les investisseurs».
Cela dit, toutes propriétés confondues, la présente appréciation de 7,3 % des valeurs imposables à Laval demeure bien en deçà des hausses enregistrées au cours des 4 rôles précédents, lesquelles s’élevaient respectivement à 43 % (2007-2009), 17,5 % (2010-2012), 16,4 % (2013-2015) et 10 % (2016-2018).
Ce n’est certainement pas les propriétaires lavallois qui vont s’en plaindre.