Bien que plus modérée à Laval, la hausse record observée le mois dernier dans le marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal s’est fait sentir sur le territoire de l’île Jésus.
Selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), les 548 ventes résidentielles conclues, en juillet, représentent une hausse significative de 33 % par rapport à la même période l’an dernier.
En comparaison, à l’échelle de la RMR, les 5356 transactions recensées dans la base de données provinciale Centris comptent pour une augmentation record de 46 %, un sommet historique pour cette période de l’année.
Secteur par secteur
Le bond le plus prodigieux a été enregistré sur la Rive-Nord, qui améliore de 84 % son bilan de juillet 2019. Vaudreuil-Soulanges est le second secteur géographique le plus performant avec une hausse de 65 %, suivi de Saint-Jean-sur-Richelieu (+51 %), la Rive-Sud (+41 %), alors que l’île de Montréal ferme la marche avec une hausse légèrement inférieure à celle de Laval (+31 %).
Dans un communiqué publié le 6 août, la présidente et chef de la direction de l’APCIQ, Julie Saucier, affirme que «les conditions demeuraient très favorables aux vendeurs avec des prix encore en forte hausse». Amorcé en juin, le rattrapage des transactions qui n’ont pu se faire au début du printemps en raison de la pandémie s’est ainsi poursuivi en juillet.
Prix en forte hausse
À la grandeur de la RMR, le prix médian des maisons unifamiliales s’établit à 423 000 $ en juillet, soit un bond de 18 % par rapport à la situation qui prévalait 12 mois plus tôt. À Laval, ce prix s’établissait à 422 000 $ et la hausse à 20 %.
Au chapitre de la copropriété, les écarts entre le territoire lavallois et le grand ensemble suprarégional sont plus marqués.
Or, si le coût médian à débourser pour un condo a été plus élevé dans la RMR (312 000 $) qu’à Laval (279 450 $), la région lavalloise n’enregistre pas moins une plus forte hausse (+19 %) que celle de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal (+12 %).
Délai de vente écourté
Les condos trouvent plus rapidement preneur que les maisons unifamiliales.
À Laval, par exemple, le délai de vente moyen des 174 copropriétés qui ont changé de main le mois dernier a été de 43 jours, soit 30 jours de moins que le délai de 79 jours observé un an plus tôt.
Quant aux 347 maisons unifamiliales vendues à Laval, elles étaient sur le marché pour une moyenne de 52 jours, une baisse de 11 jours en comparaison à juillet 2019.
Nouvelles inscriptions
Le nombre de nouvelles propriétés mises en vente le mois dernier a crû respectivement de 38 et de 33 % dans la RMR et à Laval. En chiffres absolus, cela représente quelque 6000 nouvelles résidences dans le Grand Montréal, dont 582 à Laval.
Après six années de baisses consécutives pour cette période de l’année coïncidant avec les vacances de la construction, il s’agit d’un revirement de tendance majeur, se réjouit l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec.
Malgré toutes ces nouvelles inscriptions, le système Centris révélait des baisses respectives de 24 et de 30 % des propriétés résidentielles en vigueur au 31 juillet. En un an, l’inventaire est passé de 16 892 à 12 803 propriétés à l’échelle métropolitaine et de 1742 à 1212 résidences à Laval, ce qui devrait contribuer à maintenir un marché toujours plus favorable aux vendeurs qu’aux acheteurs.