Lors d’un brunch partisan le 19 mars, le maire et chef du Mouvement lavallois avait identifié la récupération – à ce jour – de 11 M$ comme le principal fait d’armes de son administration, ex-aequo avec la réforme de l’appareil municipal.
On se rappellera qu’en 2014, un an avant l’implantation du Programme de remboursement volontaire, le maire Demers avait mis en place une équipe de juricomptables pour monter des dossiers contre tous les corrupteurs et collusionnaires identifiés à la commission Charbonneau.
On se rappellera qu’en 2014, un an avant l’implantation du Programme de remboursement volontaire, le maire Demers avait mis en place une équipe de juricomptables pour monter des dossiers contre tous les corrupteurs et collusionnaires identifiés à la commission Charbonneau.
Comptes en Suisse
Chef de l’opposition officielle et du parti Action Laval, Jean-Claude Gobé affirme que le maire Demers «n’a rien récupéré lui-même», accordant tout le crédit à l’État.
«Ce n’est pas la Ville qui est allée en Suisse», dit-il en évoquant les 5,2 M$ retrouvés dans les comptes que M. Vaillancourt avaient cachés dans ce paradis bancaire.
Même son de cloche de la part du chef de Parti Laval, Michel Trottier.
«Le maire Demers fait de la récupération politique d’un travail colossal réalisé par l’UPAC et d’un programme de remboursement volontaire novateur du gouvernement, déplore-t-il. C’est vraiment manquer de respect que de ne pas reconnaître le travail antérieur accompli et de s’attribuer le mérite de la récupération de ces sommes par la Ville de Laval.»
Annonce racoleuse
Par ailleurs, M. Gobé juge «racoleuse et électoraliste» l’annonce faite, le 19 mars, par le maire de réinjecter les 11 M$ au profit de la jeunesse lavalloise.
«C’est de l’argent qui a été détourné de la poche des Lavallois et ça devrait être retourné dans le fonds consolidé pour éviter des hausses de taxes», plaide-t-il, accusant le maire de chercher à «gagner des votes et donner l’impression qu’on s’occupe des jeunes».
De son côté, M. Trottier n’en a pas contre l’idée, mais déplore encore une fois l’absence de consultation.
«Utiliser les fonds récupérés pour une structure dédiée aux jeunes n’est peut-être pas une mauvaise idée, mais c’est encore une fois l’idée d’une seule et unique personne, le maire. […] Cet argent a été volé des poches des citoyens. Pour une fois, pourrions-nous consulter les citoyens avant de décider quel sera le projet d’investissement choisi?» termine-t-il.
Au cabinet du maire, on s’est gardé de réagir à ces «accusations», se limitant à les qualifier de «ridicules».