C’est du moins l’avis de la spécialiste en gestion municipale et professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale à l’UQÀM, Danielle Pilette
«Le maire a peut-être manqué d’habileté politique en agissant trop rapidement, suggérait-elle lorsque jointe le 7 juin dernier pour commenter la crise politique qui déferle à Laval. M. De Cotis, qui est le numéro 2, devient un genre de contre-pouvoir et se fait le dépositaire de certaines orientations. Je pense que sa destitution était très prématurée.»
Puis, évoquant la proposition lancée le matin même par le maire à son caucus, Mme Pilette ajoute: «La médiation, ce n’est pas mauvais, mais un peu à retardement. Il aurait fallu entamer le processus avant de le destituer pour voir s’il était possible de dégager des consensus.»
Cela aurait notamment permis d’identifier d’autres leaders parmi les dissidents qui auraient pu désamorcer le conflit de l’intérieur, voire isoler David De Cotis, fait valoir l’universitaire. «Le maire s’est trompé», lâche-t-elle.
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Quant au boycott des séances du conseil des 6 et 7 juin, Danielle Pilette soulève le «manque de cohérence» du maire Demers et des élus qui lui sont fidèles, considérant que la veille au soir, tous avaient voté en faveur de l’ajournement au 6 juin.
«Je pense qu’ils se devaient de faire contre mauvaise fortune bon cœur, respecter le vote unanime et procéder, quitte à reporter certains points [à l’ordre du jour]. C’est important de ne pas projeter l’image d’une Ville paralysée pour des raisons politiques», soutient-elle.
Idem pour le maire, poursuit la spécialiste: «Il ne faut pas qu’il donne l’impression d’être si atteint par une crise politique. Il est le maire, il a des pouvoirs politiques particuliers et ça, ça reste. Si j’étais lui, j’essaierais d’éviter d’abord que l’image de la Ville soit entachée, mais aussi d’éviter d’avoir l’air touché ou paralysé par ces crisettes qui se vivent dans toutes les organisations.»
Selon elle, le véritable danger est que la crise nuise à la prise de décisions aux prochaines séances du conseil municipal. «Ça prend beaucoup de maturité pour arriver à prendre collectivement des décisions qui n’entravent pas le fonctionnement de la Ville dans ses opérations quotidiennes.»
(Note: au moment de l’entrevue, l’affidavit signé par 10 élus du parti du maire Demers n’était pas du domaine public.)
C’est du moins l’avis de la spécialiste en gestion municipale et professeure associée au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale à l’UQÀM, Danielle Pilette
Danielle Pilette, professeure au département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM. ©Photo – Copyright: All rights reserved
«Le maire a peut-être manqué d’habileté politique en agissant trop rapidement, suggérait-elle lorsque jointe le 7 juin dernier pour commenter la crise politique qui déferle à Laval. M. De Cotis, qui est le numéro 2, devient un genre de contre-pouvoir et se fait le dépositaire de certaines orientations. Je pense que sa destitution était très prématurée.»
Puis, évoquant la proposition lancée le matin même par le maire à son caucus, Mme Pilette ajoute: «La médiation, ce n’est pas mauvais, mais un peu à retardement. Il aurait fallu entamer le processus avant de le destituer pour voir s’il était possible de dégager des consensus.»
Cela aurait notamment permis d’identifier d’autres leaders parmi les dissidents qui auraient pu désamorcer le conflit de l’intérieur, voire isoler David De Cotis, fait valoir l’universitaire. «Le maire s’est trompé», lâche-t-elle.
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Quant au boycott des séances du conseil des 6 et 7 juin, Danielle Pilette soulève le «manque de cohérence» du maire Demers et des élus qui lui sont fidèles, considérant que la veille au soir, tous avaient voté en faveur de l’ajournement au 6 juin.
«Je pense qu’ils se devaient de faire contre mauvaise fortune bon cœur, respecter le vote unanime et procéder, quitte à reporter certains points [à l’ordre du jour]. C’est important de ne pas projeter l’image d’une Ville paralysée pour des raisons politiques», soutient-elle.
Idem pour le maire, poursuit la spécialiste: «Il ne faut pas qu’il donne l’impression d’être si atteint par une crise politique. Il est le maire, il a des pouvoirs politiques particuliers et ça, ça reste. Si j’étais lui, j’essaierais d’éviter d’abord que l’image de la Ville soit entachée, mais aussi d’éviter d’avoir l’air touché ou paralysé par ces crisettes qui se vivent dans toutes les organisations.»
Selon elle, le véritable danger est que la crise nuise à la prise de décisions aux prochaines séances du conseil municipal. «Ça prend beaucoup de maturité pour arriver à prendre collectivement des décisions qui n’entravent pas le fonctionnement de la Ville dans ses opérations quotidiennes.»
(Note: au moment de l’entrevue, l’affidavit signé par 10 élus du parti du maire Demers n’était pas du domaine public.)