«Avec un sixième album en carrière, j’ai un bagage qui m’a bien préparé à cet engouement, de confier l’artiste. Tu veux toujours que ta musique soit écoutée, alors j’essaie de profiter le mieux possible de ces moments-là.»
Lectures et chansons
Avant de Fabriquer l’aube, le Sherbrookois d’origine a garni son carnet de quelques lignes récoltées çi et là au fil des livres qui l’ont touché récemment, qu’ils soient signés par Félix Leclerc, Marie Uguay, Patrice Desbiens, Pierre Perreault ou Gérald Godin, pour ne nommer que ceux-là. Ces auteurs auront mis la table pour les titres Avec toi, Lili, L’amour c’est pas pour les peureux, En regardant le monde.
«Mon travail s’inscrit dans cette tradition musicale du rock et folk qui raconte des histoires parlant au monde», mentionne-t-il.
La famille
D’autres pièces sont inspirées des rencontres issues de la route, le propos sensible et social de Vallières toujours présent, notamment sur Fermont et Asbestos.
«J’ai tenu à aborder la réalité de ces travailleurs qui décident de s’exiler loin de leur famille dans le nord ou à travers le monde, souligne-t-il. Pour Asbestos, mes deux grands-pères ont connu la grande grève de 1949 et ça faisait longtemps que je travaillais là-dessus. Je voulais parler d’eux, mais aussi de mes grands-mères qui les ont soutenus dans ces temps durs.»
Le piano
Côté instrumentation, les claviers font une percée dans la musique de Vallières.
«Quand on enregistrait Loin, on allait la jeter aux poubelles, puis François Lafontaine est arrivé avec son piano, relate l’auteur-compositeur-interprète. Ça s’est retrouvé sur quelques titres de plus.»
N’empêche, sur scène, Vincent Vallières sera fidèle à la formation en quatuor. Entre chansons et monologues, il sera accompagné d’Olivier Langevin (guitare électrique), de Simon Blouin (batterie) et son vieux complice depuis le secondaire 1, Michel-Olivier Casse (basse).
Vincent Vallières sera en spectacle le mardi 29 avril, à 20h, à la Salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir). Information: 450 667-2040.