Le CPE Fleurs de Lune demande une injonction auprès de la Cour supérieure contre la Commission scolaire de Laval, afin de pouvoir rester dans les locaux de l’école L’Étincelle, qu’il occupe depuis août dernier. Au préalable, la CSDL avait reçu une mise en demeure.
Cette démarche fait suite à la séance du Conseil des commissaires, le 20 avril, où a été adoptée, à l’unanimité, la modification de l’acte d’établissement de l’école L’Orée-des-Bois, permettant l’annexion de L’Étincelle.
Mercredi soir, Caroline Paquette, directrice du CPE Fleurs de Lune, et des familles étaient venues demander une dernière fois le partage de l’école située sur la 15e Avenue, à Fabreville.
Le centre de la petite enfance, forcé de quitter ses locaux du boulevard Sainte-Rose à la suite d’un affaissement, en février 2010, loue le rez-de-chaussée de l’établissement.
À la sortie de la séance, la directrice du CPE a étouffé un sanglot.
«On ira jusqu’au bout pour faire valoir nos droits et nos valeurs, avait déclaré Meliani Naima, parent bénévole, membre du CA du CPE Fleurs de Lune, après la rencontre. Dans la Charte canadienne, s’il y a un litige, l’intérêt de l’enfant prime.»
Partage des locaux
La présidente de la CSDL, Louise Lortie, l’a répété: «on est désolé, ce n’est pas possible de partager les locaux de l’école L’Étincelle».
La CSDL, dans l’organisation scolaire 2011-2012, a besoin de tous ses espaces et a décidé de ne pas renouveler le bail signé avec le CPE, malgré un avis déposé par la présidente du CA de Fleurs de Lune, Natalie Zirnhelt, demandant le partage des locaux.
En août dernier, une entente non écrite et des travaux d’aménagement avaient pourtant laissé croire au partage de l’école.
«Nulle part dans le bail qu’on a signé, il n’est question que la CSDL reprenne les locaux fin juin. Au contraire, on nous avait assuré que la Commission ne signait jamais de bail de plus d’un an, mais que celui-ci serait renouvelé, dit Caroline Paquette.
«La directrice générale adjointe aux affaires administratives, Ghislaine Laramée, nous avait même proposé d’acheter l’immeuble», ajoute-t-elle.
Troisième transfert
Au total, 57 enfants et 20 employés devront quitter les locaux, d’ici le 30 juin. Caroline Paquette sera donc à la recherche d’une nouvelle adresse, en prévision d’un troisième transfert en moins de deux ans.
Le premier avait conduit le CPE dans le pavillon A de l’école Fleur-de-Vie, où il a effectué plus de 40 000 $ de travaux.
Cinq semaines plus tard, la Commission transférait à nouveau le personnel et les enfants à ses frais à l’école L’Étincelle. Fin novembre dernier, elle leur a annoncé qu’elle reprenait l’immeuble.
Une pétition du CPE Fleurs de Lune, intitulée La CSDL doit respecter son entente avec le CPE Fleurs de lune, a recueilli près de 1650 signatures par écrit et sur Internet.