Ce montant serait un ajout à l’enveloppe de 14 M$ déjà octroyée dans le cadre du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), administré par le CISSS. Depuis plusieurs années, près de 80 % des organismes membres de la Corporation de développement communautaire de Laval (CDC) n’ont pas connu de hausse du financement pour remplir leur mission, si ce n’est que de l’indexation de 7 %, avance le regroupement multisectotiel
«Également, 70 % sont sous le seuil plancher inscrit au cadre de référence régional, déplore Marc Longchamps, coordonnateur à la CDC. Cela veut dire qu’ils n’ont pas assez de personnel pour offrir leur mission. Il y a donc un manque à gagner et ils doivent se tourner vers des solutions alternatives pour trouver du financement.»
Dans leurs demandes, les regroupements font notamment valoir l’augmentation de la population sur le territoire, ce qui met une pression accrue sur une structure déjà fragilisée. «Cette situation n’est plus tenable. Il y a des limites à leur demander de faire plus avec moins. Ils sont déjà épuisés», dénonce Marc Longchamps.
Dans un document, la CDC indique que 50 % des groupes d’aide et d’entraide de Laval reçoivent moins de 102 276 $ pour leur mission globale, alors que le seuil plancher est de de 156 000 $. On observe un pourcentage similaire pour les organismes communautaires proposant un milieu de vie qui obtiennent moins de 142 872 $, avec un seuil plancher fixé à 250 000 $.
Bon accueil
Marc Longchamps a souligné le bon accueil de la part des membres du CA présents à la rencontre de janvier. «Ils ont été très réceptifs et ils ont bien apprécié notre concept de fièvre communautaire», a-t-il déclaré, faisant référence au thème choisi pour cette action de mobilisation. D’ailleurs, l’investissement supplémentaire réclamé a été illustré avec un thermomètre et les membres du conseil ont reçu des «médicaments» permettant de guérir la fièvre du communautaire, souligne la CDC.
Durant cette rencontre, on a demandé à ce que les préoccupations des regroupements communautaires soient amenées auprès du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.
«En novembre dernier, une motion de support envers le communautaire a été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Reste maintenant à voir si on va aller dans ce sens. On garde espoir», termine Marc Longchamps.